Recul de la croissance confirmé au Maroc

1,4 % de croissance enregistrée au deuxième semestre 2016. C’est ce que vient de dévoiler le Haut-commissariat au plan du Maroc (HCP) dans sa note de conjoncture du mois de juillet. Ce ralentissement de l’économie marocaine est causé par le repli de -12,1% des activités agricoles. Au premier trimestre 2016, les activités agricoles étaient en replies de 9% par rapport à 2015 à la même période. Mais le HCP rappelle que les activités externes à l’agriculture ont une valeur ajoutée estimée à +2,5 %, en variation annuelle.

Pourtant, l’économie du royaume avait connu une embellie l’an dernier grâce à la bonne saison agricole, avec une croissance de 4,3 %. La note souligne également l’amélioration de la production des branches tertiaires : « Les activités tertiaires auraient continué de soutenir la croissance non-agricole, grâce à la résilience des activités du commerce et de la communication ».

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Mohammed VI veut réintégrer l’Union Africaine

Cela fait maintenant plusieurs jours que le Maroc affiche sa volonté de réintégrer l’Union Africaine (OUA). Le 17 juillet dernier, le roi Mohammed VI a remis un discours à Idriss Deby Itno, chef d’Etat du Tchad et actuel président de l’OUA. La plus haute autorité marocaine a désormais affirmé sa volonté de se rallier à nouveau à l’institution.

En 1963, le Maroc était l’un des pays fondateurs de l’OUA à Addis-Abeba après que le pays ait lui-même accueilli un premier sommet entre les Etats africains en 1961 pour poser les bases d’une union politique entre les Etats du continent. Mais le 12 novembre 1984, le Maroc quitte l’OUA lors de son 20e sommet par la voix d’Hassan II alors que, pour la première et la seule fois, le RASD (reconnu par l’institution comme « gouvernement du Sahara Occidental ») siège aux côtés des autres Etats membres.

Dans son discours, Mohammed VI est revenu sur la rupture du Maroc et de l’organisation en rappelant l’engagement continu du Maroc sur le continent africain. « Le Maroc, qui a quitté l’OUA n’a jamais quitté l’Afrique. Il a seulement quitté une institution, en 1984, dans des circonstances toutes particulières. Sa relation passionnelle avec son continent explique le sentiment légitime que la reconnaissance d’un pseudo État était dure à accepter par le peuple marocain. »

Aujourd’hui, le Maroc est le deuxième investisseur en Afrique et il compte bien acter cette position en reprenant une place de choix au sein de l’institution politique africaine. Ses objectifs : le « développement humain et durable, la lutte contre la pauvreté et la malnutrition, la promotion de la santé de nos peuples, l’éducation de nos enfants, et l’élévation du niveau de vie de tous ».

« Le défi qui demeure à relever, pour notre continent, plus d’une décennie après la naissance de l’Union Africaine, est celui de l’unité et de la cohésion de notre grande famille. Pour le réaliser, il nous faudra emprunter la voie de la lucidité et du courage, celle que nos ainés, les premiers panafricains avaient privilégiée » a ajouté le souverain marocain en se plaçant dans la lignée des réalisations de Mohammed V et de Hassan II.

« L’Afrique, si longtemps négligée, est devenue incontournable. L’ère où elle n’était qu’un objet dans les relations internationales est révolue. Elle s’affirme, progresse et s’assume sur la scène internationale. »

Expatriation, faire accepter le départ aux enfants

Quitter ses amis, ses habitudes, ses points de repère est éprouvant pour un enfant. Qui plus est lorsqu’il faut emménager dans un pays étranger, qui peut paraitre très lointain, encore plus si l’on n’y parle pas la même langue. Permettre à ses enfants de s’adapter à un nouvel environnement requiert une certaine préparation. Voici 5 conseils pour faciliter leur départ :

Expat conseils enfants

1. Choisir le bon moment

La plupart des familles préfèrent attendre les grandes vacances d’été pour déménager. C’est une façon de donner plus de temps aux enfants pour qu’ils s’installent et s’adaptent à leur nouvel environnement avant la rentrée scolaire.

 

2. Accompagner leur départ

Il est fréquent que les enfants deviennent anxieux ou même en colère à l’approche d’un déménagement. Mais il est très important de prendre le temps de leur expliquer les raisons et les effets de leur départ. Stephanie Tebow, une conseillère de l’Ecole Harrow International de Pékin estime que les enfants doivent pouvoir tourner la page sainement. D’après elle, « il est très important que les parents demandent à leurs enfants ce qu’ils voudraient faire pour dire au revoir à leurs amis » et qu’ils devraient pour ça « être créatifs et discuter de ce dont chaque enfant a le plus besoin individuellement ».

 

3. Créer des souvenirs

Un article du Global Times reprend les idées de Theresa Ahdieh qui prévoit de quitter Pékin pour s’installer aux Etats-Unis avec son fils. Pour l’aider à accepter le fait de quitter sa vie, la maman a élaboré un véritable « plan d’attaque ». Elle aide son fils à se faire un maximum de souvenirs avant son départ en l’entourant de ses amis et en les emmenant faire ce qu’ils aiment. Par ailleurs, il est important de faire comprendre aux enfants qu’un départ n’équivaut pas à la fin d’une amitié. Whatsapp, Skype et autres permettent aux gens de rester en contact même à l’autre bout de la planète.

 

4. Les intégrer aux décisions

Il est aussi important d’intégrer les enfants au processus de décision. Ils peuvent ainsi avoir leur mot à dire sur ce qu’ils veulent emmener avec eux pendant le voyage, ce qui le rendra plus agréable.
Puisqu’un déménagement est un moment fort dans la vie d’un enfant, Stephanie Tebow conseille les parents de ne pas garder cette information pour eux jusqu’à la dernière minute. Il ne faut pas cacher ce genre de projet à ses enfants. Ils pourraient se sentir trahis ce qui rendrait leur transition beaucoup plus difficile.

 

5. Les occuper

Après l’emménagement, il faut aussi accompagner les enfants pour qu’ils s’adaptent à leur nouvelle communauté. Un bon moyen de faire ça est de les occuper, pour qu’ils se sentent moins seuls et moins inquiets. Les parents peuvent inviter leurs enfants à identifier ensemble les nouvelles activités qui pourraient leur plaire. Les activités sportives ou bien les camps de vacances sont de bonnes idées. Découvrir son nouvel environnement permettra aussi à l’enfant de commencer à assimiler la société et la culture dans lesquelles il va devoir vivre.Expatriation: faire accepter le départ aux enfants

Turquie, la tentative de putsch ampute le tourisme

Dans la nuit du 15 au 16 juillet dernier, une tentative de coup d’Etat militaire a plongé la Turquie dans la tourmente. Le dernier bilan officiel est lourd : au moins 290 personnes ont été tuées parmi lesquelles une centaine de putschistes et au moins 190 citoyens. On compte aussi 1 400 blessés et plus de 6 000 arrestations.

C’est un nouveau coup dur pour le secteur du tourisme en Turquie. Suite aux violences entrainées par cette tentative de putsch avortée, les Etats-Unis ont suspendus les vols de leurs compagnies aériennes à destination de la Turquie. Pas de restriction officielle en Europe mais Lufthansa et Air France ont quand même supprimé plus des deux tiers de leurs vols.

En France, se rendre en Turquie n’a pas été déconseillé mais la prudence est recommandée. L’ambassade française d’Ankara a envoyé des messages aux 7 000 Français installés en Turquie pour les intimer de rester chez eux alors qu’Erdogan et ses partisans appelaient à se défendre contre les putschistes.

Alors que la Turquie avait renoué le dialogue avec la Russie fin juin notamment autour de la reprise du tourisme, Poutine a ordonné le rapatriement de 5 000 ressortissants russes suite aux événements de vendredi dernier. La question de la sécurité des ressortissants étrangers en voyage en Turquie devaient déjà être au cœur des discussions bilatérales entre les deux Etats. Le 8 juillet, Dmitri Medvedev, Premier ministre russe, disait justement que la Turquie devait accorder « une attention particulière aux besoins de mesures supplémentaires pour assurer la sécurité des transports et interdire les vols dans des régions où la menace terroriste est importante ».

Chaque année, la Turquie accueille 36 millions de touristes et se place comme 6e destination dans le monde. Le secteur représente 6% du PIB mais génère aussi 16% des emplois du pays. Seulement depuis le 1er janvier 2016, ce ne sont pas moins de neuf attaques, revendiquées par Daech ou liées au conflit kurde, qui ont frappé la Turquie.

Les réservations étaient déjà en chute libre depuis plusieurs mois. D’après des chiffres publiés en avril, avant même l’attentat qui a fait 47 morts à l’aéroport Atatürk d’Istanbul le 28 juin dernier, la fréquentation des touristes français avait baissé de 38% par rapport à avril 2015 et jusqu’à 79% pour les touristes russes. Les économistes estiment que la tentative de putsch de vendredi devrait encore générer près de 11 milliards d’€ de perte pour le tourisme turc en 2016.

​Erdogan veut accorder la nationalité turque aux migrants Syriens, et ça ne plait pas à tout le monde

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le 2 juillet dernier que le gouvernement islamo-conservateur de Turquie travaillait sur un projet permettant aux migrants syriens vivant dans le pays d’obtenir la nationalité turque. Il y a quelques jours, il a balayé la vague de critiques à l’encontre du projet et a même évoqué la possibilité d’attribuer des logements HLM aux migrants.

« Il y a des individus hautement qualifiés parmi les réfugiés syriens en Turquie. [Leur accorder la nationalité turque] servirait les intérêts de la Turquie et améliorerait leur niveau de vie » avait déclaré le chef de l’Etat turc, entrainant une véritable levée de boucliers au sein l’opposition parlementaire.

Une avalanche de critiques a déferlé sur les réseaux sociaux suite à l’intervention d’Erdogan. Dans le journal Zaman, on dénonce les « considérations ethniques » derrière les réserves exprimées, on parle même de « réminiscence kémaliste ». Même des formations politiques de gauche telles que le CHP se sont montrées très hostiles au projet. Le hashtag « je ne veux pas de Syrien dans mon pays » va jusqu’à rencontrer un certain succès…

Quelques 2,7 millions de Syriens ont trouvé refuge en Turquie depuis 2011. 10% d’entre eux vivent dans des camps de réfugiés mais la grande majorité d’entre eux se bat pour intégrer la société et le marché du travail turcs. Si les travaux en cours sur le projet de naturalisation ne sont pas encore finalisés, il pourrait concerner jusqu’à 300 000 personnes d’après le journal Haberturk. Puisque 2 millions de femmes et d’enfants ne sont pas directement concernés, il resterait 500 000 hommes capables de remplir les conditions.

Le ministre turc des Douanes et du Commerce, Bulent Tufenkci, rappelle d’ailleurs que « l’octroi de la citoyenneté sera conditionné par certains critères : les Syriens qui souhaitent l’obtenir ne devront pas avoir commis de crimes, ils devront être qualifiés et exprimer clairement leur volonté de vivre dans notre pays et de devenir citoyens turcs ». Seuls ceux qui souhaiteront vraiment engager les démarches sont concernés puisqu’il ne s’agit ni d’une obligation ni d’un droit automatique.

Erdogan a justifié sa volonté de loger les migrants par la surface immense du pays. « Nous n’allons pas les condamner à vivre dans des camps ou dans des caves (…). On peut les établir dans certaines parties de notre pays. Et la TOKI [l’agence turque de l’habitat] a des logements inoccupés », a-t-il précisé.

Mais les tensions sont palpables dans les villes turques. L’Orient-le-jour a d’ailleurs évoqué une rixe mortelle entre des habitants et des Syriens dans la ville de Beysehir. Un jeune Turc de 18 ans et un Syrien ont été tués à l’arme blanche. Si les incidents entre locaux et migrants sont sporadiques, ils débouchent rarement sur des conflits mortels. La police est de plus en plus mise à contribution pour tempérer les altercations inter-ethniques.

Les étudiants maghrébins et africains se tournent vers la France

La France est la première destination non anglophone dans le monde pour les étudiants. Ceux qui choisissent l’Hexagone pour y faire leurs études viennent principalement du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) et de l’Afrique subsaharienne (Cameroun et Sénégal).

En 2010, les étudiants venant de ces cinq pays représentaient 44% des étudiants étrangers présents en France. Selon les statistiques de Campus France, 67 % des étudiants maghrébins qui partent étudier à l’étranger choisissent la France.

En France, les étudiants étrangers représentent 12 % du total des étudiants et 41 % du total des doctorants. Le Maroc est leur premier pays d’origine suivi par la Chine, l’Algérie, la Tunisie et l’Italie.

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Les étudiants africains et maghrébins représentent à peu près 10 % du total de la mobilité étudiante mondiale avec 380 376 étudiants issus du continent africain en mobilité en 2010. En plus, leur taux de mobilité est à plus de 6%, ce qui représente la mobilité étudiante la plus élevée au monde.

La France fait office de premier pays d’accueil pour les étudiants africains et maghrébins, lesquels sont plus de 115 000 à y faire leurs études soit près de 30% de l’ensemble des étudiants en mobilité issus du continent africain.

Même si les pays d’accueil en général les plus plébiscités par les étudiants en mobilité (à savoir les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie) restent des destinations appréciées par les étudiants africains, la France les devance. Si la part d’étudiants africains captés par la France est en relative diminution du fait de la généralisation de leur mobilité, elle attire toujours plus que l’Afrique du Sud, leRoyaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne ou encore la Malaisie. En France, les étudiants étrangers marocains sont les plus présents, suivis des algériens et des tunisiens respectivement en troisième et quatrième positions. Les jeunes sénégalais et camerounais sont aussi dans le top 10.

D’après l’UNESCO, 10 % des étudiants du Maroc et 5 % des étudiants tunisiens étudient hors de leur pays d’origine, ce qui représente un taux de mobilité très important. Les jeunes Algériens, eux, sont moins mobiles, à hauteur de 2 % comme la moyenne mondiale.

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