Maroc et Tunisie, les indicateurs du tourisme à nouveau au vert

Pour le Maroc :

L’activité touristique au Maroc a enregistré une bonne performance pour les cinq premiers mois de l’année 2017. En se basant sur les statistiques  du secteur concernant le début de l’année, on peut avancer l’hypothèse d’une prévision de 11 millions de touristes pour les 12 mois de 2017.

stat

Cette hausse est aussi alimentée par une clientèle de Marocains résidant à l’étranger (MRE), classés comme étant des touristes à part entière, selon la définition de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Pour les 5 premiers mois de l’année, l’évolution de l’arrivée aux postes frontières est ainsi ventilée par nationalité :

Les touristes allemands arrivent en tête (+9%), devant les Espagnols (+8%), les Belges (+7%) et les Français (+5 %).

Les marchés émergents affichent d’excellentes performances, comme la Chine (+760%), le Japon (+45%), la Corée du Sud (+42%), ou encore les Etats-Unis (+34%) et le Brésil (+35%).

Les arrivées en provenance de l’Afrique sont quant à elles en hausse de 18%.

Les principales destinations du Maroc ont enregistré des performances à deux chiffres en termes de nuitées. C’est le cas notamment de Marrakech (+19%), Fès (38%), Tanger (31%), Agadir (16%) et Tétouan ( 20%).
Pour la Tunisie :
Tous les spécialistes du tourisme l’affirment, l’année 2017 sera une année charnière pour la Tunisie.  Le tourisme tunisien affiche une hausse de 37 % pour les cinq premiers mois de l’année par rapport à 2016.
tunisie

L’enjeu est de taille puisqu’il concernerait directement ou indirectement plus de  480 000 emplois, selon la Banque Mondiale. Plus de 15 pour cent de la population active vit du tourisme qui représente aussi l’une des principales rentrées de devises étrangères.

Après les attentats, les structures hôtelières ont essentiellement survécu grâce à la présence des touristes algériens.

On enregistre l’évolution suivante par nationalité selon les chiffres communiqués par l’ONTT (l’Office national du tourisme tunisien) :

Algérie (+68 %), Libye (+37,2 %), France (+45,1 %), Belgique (+77,2), Russie (+2,6 %) Allemagne (+24 %).

Pour convergence

Pascale Landriq

Les véritables enjeux de la visite « personnelle » d’Emmanuel Macron au Maroc

Le président Emmanuel Macron s’est rendu, le 14 juin dernier, au Maroc pour une visite privée. L’objectif avoué, étant selon ses dires, d’établir une relation forte, de confiance, personnelle” avec le roi Mohammed VI.
Quels sont les grands enjeux de cette visite sur les axes de coopération : sécurité, économie, éducation et culture ?

  • Sécurité

Lutter contre le terrorisme :

Les services de renseignement du Royaume ont permis à plusieurs reprises de mettre la main sur des membres de réseaux terroristes opérant entre la France et le Maroc.

Faire converger les points de vue autour de la guerre du Golfe :

À l’instar du Maroc, la France a appelé “à l’apaisement” dans le Golfe après la mise au ban du Qatar par l’Arabie Saoudite, le Bahrein, les Émirats arabes unis et l’Égypte pour « financement du terrorisme ».

  • Économie

Approfondir un axe entre Paris, Rabat et le continent africain :

Le Royaume qui excelle dans ses relations avec les autres pays du continent, en particulier en Afrique de l’Ouest, pourrait permettre à la France d’accroître ses échanges avec le continent africain.

Consolider la coopération économique :

La France est le premier investisseur au Maroc. Le Royaume est aussi la première destination  des investissements français sur le continent africain.

Après l’installation de Renault à Tanger, le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën a lancé les travaux de sa nouvelle usine le 15 juin à Kénitra.

  • Éducation, culture

Renforcer les liens éducatifs et culturels :

L’ouverture de campus de grandes écoles françaises au Maroc comme l’ESSEC, le lancement d’expositions sur le Maroc en France, la forte présence littéraire marocaine lors du Salon du Livre de Paris, laissent entrevoir d’intéressantes perspectives dans le domaine des échanges culturels.

Le Maroc prévoit également l’ouverture d’un Institut de formation des imams en France en 2018.

Nous ne pouvons que nous réjouir que les deux pays poursuivent leur coopération à l’heure où la France fait face au défi du repli identitaire et à la hausse des actes anti-musulmans.

Pour convergence

Pascale Landriq

La langue française en bonne position dans le monde et dans les affaires

Une étude Natixis datant de 2014 estimait que le français pourrait être la langue la plus parlée dans le monde en 2050.
En 2014, le français était parlé par 274 millions de personnes (contre 135 millions en 1990).
Le français représente aujourd’hui la cinquième langue mondiale, après le mandarin, l’anglais, l’espagnol, l’arabe et l’hindi. C’est aussi la troisième langue utilisée pour les affaires.

Les locuteurs du français sont des francophones qui l’utilisent comme langue étrangère ou comme langue du quotidien.

Les francophones locuteurs quotidiens sont Africains (54,7 % du total), Européens (36,4 %), Américains (7,6 %). Les autres se trouvent au Moyen-Orient, en Asie et en Océanie.

Dans le monde, le français est la deuxième langue étrangère apprise après l’anglais (par 125 millions de personnes chaque année).

Source : Observatoire de la langue française de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) www.francophonie.org

Qu’en est-il dans le monde des affaires ?

Si nous ne disposons pas de données vraiment objectives, nous pouvons avancer que l’anglais reste la langue la plus usitée. Le français n’arrive pas loin derrière parmi les langues utilisées pour entretenir des relations économiques internationales.

Selon une étude récente de l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD), le français serait la troisième langue des affaires dans le monde, derrière l’anglais et le mandarin, respectivement à la première et deuxième place du classement.

La tendance n’est pas homogène selon les zones concernées. Le français est souvent la langue privilégiée dans les relations commerciales en Afrique de l’Est et en Afrique centrale.

Néanmoins, selon les indicateurs, cette position devrait péricliter à l’horizon 2050 et le français devrait perdre son rang et être remplacé par l’espagnol.

D’ici là, le français a encore le temps de briller à l’étranger grâce à des initiatives comme au Quebec où depuis 32 ans, la Société Saint-Jean-Baptiste organise « Le français à l’affiche » une campagne d’information pour sensibiliser la population et les gens d’affaires à un environnement en français.

Au Maroc, encore, où la langue de Molière sera désormais enseignée dès la première année du primaire.

Pour convergence

Pascale Landriq

S’inscrire à la newsletter