Les 18 et 19 juillet derniers, Tanger a accueilli la conférence préparatoire à la COP22 qui se tiendra à Marrakech. Objectif : mettre la Méditerranée au cœur des enjeux climatiques.
Plus de 2000 participants venus d’une vingtaine de pays différents sont venus à la 2e édition de la MEDCOP Climat qui avait eu lieu l’année dernière à Marseille. De dimension régionale, l’événement qui s’est tenu à Tanger concerne principalement les régions, les collectivités locales ainsi que la société civile et les entreprises engagées dans la transition énergétique.
Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM) note que l’intérêt même de la COPMED est « de faire ressortir la dimension régionale de la lutte contre les effets du changement climatique ». Un agenda commun méditerranéen est désormais en place, lequel est réellement indispensable puisque la région est l’une des plus affectées par le dérèglement climatique. Pour Mohammed VI, l’événement était l’occasion « de coordonner les positions [des acteurs économiques] sur la mise en œuvre de l’accord de Paris et d’institutionnaliser la voix de la Méditerranée au niveau international ».
Dès la fin du premier jour de la conférence, quatre conventions de coopération étaient signées entre la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et des acteurs économiques nationaux et étrangers. Concentrées sur le domaine industriel et la protection de l’environnement, elles portaient sur la réutilisation des eaux usées dans l’arrosage des espaces verts, le partage des expériences et projets techniques en matière d’environnement entre les entreprises de toutes tailles, la fabrication de bus et de voitures électriques dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ainsi que l’élaboration de programmes de formation et de business forums autour de l’énergie renouvelable photovoltaïque en Méditerranée.
Pour la COP22 qui se déroulera en novembre, le Maroc espère accueillir plus d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement. Pour Hakima El Haïte, la ministre de l’Environnement du pays, « ce sera l’instant de vérité pour la diplomatie climatique car il faudra passer des paroles aux actes, traduire concrètement les principes de la déclaration de Paris ».