2017, l’année de la reprise du tourisme en Tunisie

Dans une note publiée ce jeudi 23 février 2017, Le service public fédéral des affaires étrangères Belge a annoncé de nouvelles mesures concernant ses ressortissants souhaitant voyager en Tunisie.

La Belgique a décidé de lever l’interdiction de voyage sur certaines zones du territoire Tunisien : “Thomas Cook Belgium reprendra ses vols à partir du samedi 8 avril vers l’aéroport d’Enfidha, qui se situe dans la région de Hammamet”, explique le tour-opérateur dans son communiqué.

Cette note précise que les voyageur peuvent se rendre à : « Tunis, sur l’axe côtier Mahdia – Monastir – Sousse – Hammamet – Nabeul – Tunis – Bizerte ».  Certains déplacements sont cependant formellement déconseillés : « dans les zones frontières avec l’Algérie à l’ouest de l’axe Tabarka – Jendouba – Le Kef – Kasserine – Gafsa – Tozeur, et dans les zones frontalières avec la Libye au sud de l’axe Tozeur- Kebili – Matmata – Medenine – Zarzis. »

Des conseils de sécurité apparaissent également sur le site du service public : « Les déplacements nocturnes hors des établissements hôteliers dans des lieux d’affluence sont à éviter, de même que les déplacements de nuit hors de grands axes routiers. Des mesures de sécurité renforcées (contrôles, interdictions de circuler, p.ex.) peuvent être mises en place par les autorités. Il est important de s’y conformer strictement ».

En chiffres : le marché de l’emploi marocain dans un état alarmant 

Samedi 11 février dernier, le Haut Commissariat au Plan marocain a publié ce que Jeune Afrique qualifie « d’étude alarmante » sur l’état du marché de l’emploi dans le royaume. « Faible qualification des travailleurs, insertion difficile, violation du Code du travail… », les données révèlent une situation édifiante.

 

Un marché de l’emploi marqué par l’inactivité des jeunes et le manque de diplômés

D’après le HCP, un jeune marocain sur quatre âgé de 15 à 24 ans ne travaille pas, ne va pas à l’école et ne suit aucune formation. La proportion atteint même 44% pour les jeunes femmes. Des chiffres qui remettent en perspective l’idée selon laquelle le Maroc dispose d’un taux de chômage « maîtrisé », lequel oscillait entre 9 et 10% de la population active ces dernières années.

Toujours selon cette étude, plus de 60% des personnes actives au Maroc n’ont aucun diplôme. Cela concerne principalement les employés des secteurs de l’agriculture, de la forêt et de la pêche.

Parmi les 10,6 millions de personnes actives occupées, près de 2,2 millions, soit 20,5%, exercent un emploi non rémunéré.

 

Des salariés marocains mal protégés

Par ailleurs, 3 millions de salariés marocains, soit près d’un tiers d’entre eux, ne sont pas sous contrat avec leur employeur. Malgré les campagnes du gouvernement contre le travail non déclaré, celui-ci ne semble pas reculer.

Le rapport du HCP nous démontre également que le monde du travail marocain est « peu organisé et faiblement protégé ». La grande majorité des salariés marocains ne sont affiliés à aucune organisation syndicale ou professionnelle et ne disposent donc pas des ressources nécessaires pour protéger leurs droits. Le HuffPost Maghreb note aussi que plus de 8,3 millions d’actifs occupés, soit 78,4%, ne bénéficient pas d’une couverture médicale au niveau national.

L’étude constate finalement qu’un actif sur cinq est insatisfait quant à sa situation professionnelle et souhaite en changer. Près des deux tiers des insatisfaits citent leur niveau de rémunération comme premier facteur de mécontentement.

L’Afrique, une priorité pour Facebook

Chris Daniels, vice-président du projet Internet.org, dévoile les projets du géant informatique pour favoriser l’accès à Internet sur le continent Africain, l’objectif est de : « connecter le monde, nous pensons que les satellites joueront un rôle important dans la lutte contre les obstacles majeurs qui empêchent de connecter les Africains à Internet. ».

Facebook compte sur plusieurs projets  : « Nous travaillons sur le projet de drone solaire géant « Aquila », Nous ferons bientôt voler ces drones à une altitude de 60 000  pieds pour apporter la connectivité dans les zones les plus reculées, jamais couvertes par un réseau ».

En partenariat avec plusieurs groupes, dont Ericsson, l’Entreprise américaine a mis en place diverses expériences pour accélérer l’arrivée de ces populations sur le web et offre une connexion gratuite pour utiliser Facebook, mais aussi Wikipédia et des services locaux d’éducation et de santé comme « MAMA» (Mobile Alliance for Maternal Action).

 

Les plateformes web nouvelle génération vont démultiplier les opportunités professionnelles

Le chômage dans la zone Euro Méditerranée frôle toujours avec les 10% en 2017. Le manque d’efficacité dans l’accès aux opportunités professionnelles est un facteur explicatif du chômage. Son amélioration grâce à une nouvelle génération de plateforme web permettra de libérer la croissance et l’emploi

 

Le chômage de masse reste une réalité

Dans les pays du pourtour méditerranéen, le chômage reste un fléau majeur en 2017 avec 9,7 % de la population active en France.  En Espagne, Le taux est repassé sous la barre des 20% mais reste au niveau très élevé de 18,91% ; en Italie, il était à 11,4% en septembre 2016.  En Afrique du Nord, le taux de chômage  2016  était respectivement de 9,78 %  au Maroc,  de 11,58% en Algérie et de 15% en Tunisie.

Le chômage des jeunes est encore plus alarmant de part et d’autre des rivages de la Méditerranée avec un taux de chômage de 30 à 50 % dans les pays de l’Europe du Sud et  jusqu’à 40% pour l’Afrique du Nord.

Partout dans les pays de la zone Euro Méditerranée, les politiques qui se sont succédé, les initiatives diverses, publiques, ou associatives n’ont pas résolu le problème du chômage. Celui –ci malgré les déclarations et parfois incantations des politiques, reste élevé.

Est parce que nous ne créons pas suffisamment d’emplois ou parce les modalités d’accès à l’emploi sont inefficaces ? Le nombre d’emplois créés est fonction d’une multitude de facteurs qui sont largement analysés et débattus dans tous les pays de la zone. Partout des débats portant sur les politiques à mener ont lieu partout dans les pays de la zone, comme l’illustre les débats des primaires à droite et à gauche en France : libéralisation de l’économie, politique de relance, réduction des charges pour les entreprises…autant de solutions différentes qui veulent adresser le problème de la création d’emploi… Y a-t-il réellement des nouvelles idées ou des nouvelles solutions ? Le débat est largement ouvert…

 

Les modalités d’accès à l’emploi, un vrai problème à résoudre

Qu’est ce qui est proposé par les politiques ou les acteurs des politiques de l’emploi sur la question des modalités d’accès à l’emploi ?  A-t-on bien mesuré les difficultés qui pèsent sur les chercheurs d’emploi mais aussi les chercheurs de compétences (les entreprises) et cela dans tous les pays de zone en matière de recrutement?

Dans tous les pays de la zone Euro Méditerranée, une grande partie du marché de l’emploi reste encore peu transparente.  Prenons la situation française…

Une étude récente  de l’IFOP en France met en évidence que le recrutement via les relations personnelles reste le meilleur moyen de retrouver une activité. Que faire quand on n’a pas de réseau personnel ou que celui-ci n’est pas adapté pour recruter ou être recruté ?  L’étude montre également que seul 14% des chercheurs d’emploi retrouvent une activité par internet. Ce constat met en lumière l’inefficacité des outils web, moteur de recherche, plateformes ou dispositifs spécialisés existants. Avec même quelques effets pervers comme la multiplication des offres d’emploi sur des sites grands publics, dont ce n’est pas la vocation 1er  ou des média : bfm tv, le bon coin, Frenchweb…. On assiste aussi à la multiplicité d’initiatives éparses soutenues par des entreprises et aussi les pouvoirs publics, initiatives éclatées sans vrai coordination, malgré leur qualité, prises individuellement comme  les associations NQT ou Passeport Avenir qui mobilisent des jeunes talents et des entreprises. Ces initiatives, toutes tournés vers le marché intérieur, avec un gâteau dont la taille est étroite permettent d’obtenir des résultats mais ne résolvent pas le problème du chômage.

Les outils internet et les réseaux sociaux traditionnels sont inefficaces

Comment reprendre la main sur cette question en agissant sur les modalités d’accès à l’emploi dans l’ensemble de la zone Méditerranée ?

Il est d’abord indispensable d’intégrer quatre réalités :

  • Les bassins d’emploi et d’opportunités sont au niveau mondial ou régional et non plus simplement au niveau local.
  • Les réseaux sociaux trop généralistes ou les job boards ou plateformes btob trop localisés ne sont pas efficaces dans la recherche d’emploi : 40 à 50% des emplois sont pourvus dans le cadre familial et de en France par exemple 75% des chômeurs sont inscrits sur un réseau social et la quasi-totalité a un PC. Ce n’est donc pas un problème d’équipement.
  • La coopération et les échanges entre les associations, institutions, entreprises, professionnels, talents dans chaque écosystème, est indispensable car elle permet d’échanger des services, de l’information ou de mettre en œuvre des stratégies communes au service d’objectifs de développement d’activité ou d’emploi.
  • Les acteurs économiques (entreprises, chercheurs d’emploi, associations, institutions) doivent être libres pour se trouver, s’évaluer, entrer en relation : stop aux intermédiaires sans valeur ajoutée.

 

Les plateformes nouvelles génération vont simplifier la mise en relation

Les solutions au problème d’emploi sont liées à la question du développement de l’activité et passeront par une amélioration des modalités d’accès aux opportunités professionnelles et plus d’efficacité dans les relations économiques.

Cette amélioration viendra de plateformes du web qui ne vont pas créer elles-mêmes les emplois mais vont faciliter la création, et la diffusion, à condition qu’elles répondent à ces critères :

  • -Adresser une audience verticale ou un écosystème spécialisé.
  • Etre facilitateur et ne pas vouloir tenir le stylo et mettre en pratique les usages déjà démocratisés du digital à la mise en relation professionnelle.
  • Faire des partenariats avec les acteurs économiques institutionnels, ou les associations qui veulent collaborer, coopérer qui souhaitent réellement résoudre les problèmes de leurs membres.
  • Etre neutre, tiers de confiance donc exit toutes les plateformes trop spécialisées qui au bout d’un moment tournent en rond, et organise la concurrence stérile entre membres d’une même communauté.
  • Etre ni trop petit, car il faut une taille critique, ni trop grand car il faut conserver un sentiment d’appartenance.
  • Etre une plateforme dynamique qui est payante parce que les acteurs sont pro actifs et sont acteurs et non pas parce qu’ils se content de donner de l’info (le fameux « si c’est gratuit, le produit c’est vous ») – d’où la pré qualification amont, les outils de labellisation qui doivent permettre à chacun d’objectiver.

Ces nouvelles plateformes mettront en relation manière simple et instantanée l’offre et la demande entre les acteurs qui souhaitent accélérer leurs affaires, leur visibilité, leur employabilité ou leur carrière et feront en mode 2.0 ce que ceux mettent des semaines ou des mois à réaliser. Ces solutions vont libérer la croissance dans la zone Euro méditerranée et redonner de l’espoir à tous les jeunes des pays de l’Euro Méditerranée.

 

 

Jean-Pierre MARIACCIA

Jean-Pierre est consultant international expert du développement international sur les zone Euro Méditerranée Président – Cofondateur de Convergence.link, plateforme de mise en relation professionnelle sur la zone Euro- Méditerranée.

 

L’Algérie lance le registre de commerce électronique au 1er trimestre 2017

Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé mardi dernier à Alger, la mise en place du registre de commerce électronique prochainement dans toutes les wilayas.

Lors d’une rencontre avec les cadres du ministère du Commerce en annonçant la mise en place du registre il explique : « On parle de faux registres de commerce, de registres scannés ou loués. Nous allons faire face à ces pratiques frauduleuses ».

Ce dispositif lancé la mi-mars dernier à Alger va permettre essentiellement de moderniser les services CNRC ainsi que de lutter contre toutes pratiques frauduleuses (falsifications…) en permettant une meilleure maîtrise des opérations de contrôle.

Le MAE algérien vexé par les rapports publiés sur la situation en Algérie

Le ministère des Affaires étrangères algérien a publié mardi dernier un communiqué témoignant de son agacement vis-à-vis des titres de la presse algérienne qui reprennent des rapports étrangers négatifs sur la situation dans le pays.

« Des titres de la presse nationale font écho, parfois de manière sensationnelle, à des propos attribués à des personnes connues ou même anonymes, ainsi qu’à des études prétendument académiques et autres matières médiatiques, pour amplifier des appréciations spéculatives et tendancieuses sur la situation en Algérie et ses perspectives », estime le ministère.

Le MAE algérien dénonce des « stéréotypes surabondamment véhiculés et fréquemment recyclés pour déformer les réalités actuelles et les perspectives de l’Algérie ».

 

Un écho à des rapports publiés plus tôt quant aux libertés en Algérie et à l’état de santé du président ?

TSA-Algérie estime que ces déclarations pourraient viser sans les nommer les récents rapports de l’ONG Freedom House et de la mission parlementaire française, largement repris dans la presse algérienne.

Publié en début d’année, le rapport Freedom in the World 2017 de l’ONG américaine Freedom House évalue 195 pays dans le monde selon leur degré de liberté. L’Algérie avait obtenu un score la classant dans les pays « non libres », au même titre que 25% des Etats dans le monde, aux côtés de pays comme la Jordanie, le Venezuela, le Gabon ou encore le Cambodge.

Un rapport parlementaire français publié en janvier dernier à l’issue d’une mission parlementaire de six mois effectuée dans les pays du Maghreb a quant à lui tiré la sonnette d’alarme concernant notamment l’état de santé du président Abdelaziz Bouteflika. Les députés français à l’origine du rapport ont dit avoir été frappés par la fragilité des dirigeants maghrébins. L’un d’eux a également souligné la difficulté que rencontre les entrepreneurs français à travailler en Algérie et évoque un gouvernement « qui ne manque pas une occasion de vilipender la France ».

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