Les écosystèmes d’affaires sont des communautés économiques composées de tout type d’acteurs qui interagissent entre eux : entreprises qui peuvent être clients, fournisseurs ou concurrents, individus, universités, centre de R&D, organisations intermédiaires, pouvoirs publics etc. Aujourd’hui, Une entreprise évolue au sein d’un ou plusieurs écosystèmes d’affaires. Pour réussir à s’imposer sur son marché, elle doit identifier les écosystèmes dans lesquelles elle veut s’insérer et s’ils n’existent les créer et les développer. Dans tous les cas, elle se doit de comprendre les logiques qui sous-tendent leur création, leur développement et leur fonctionnement .
Comment caractériser les écosystèmes d’affaires? Faut-il créer son propre écosystème ou de rejoindre des écosystèmes existants ? Quels sont les bienfondés d’une approche des affaires via l’écosystème ? Comment créer développer, faire vivre un écosystème ? Quel modèle de gouvernance pour les écosystèmes d’affaires ?
Pour bien comprendre la réalité d’un écosystème, le recours à la science de la systémique parait le plus naturel en préalable. Jean- Louis MULLER, expert en systémique, rappelle que tout écosystème d’affaire existe pour répondre à des enjeux business, regroupe des acteurs qui peuvent être des pairs en compétition. Un écosystème constitué par exemple une Association professionnelle ou un club d’Affaire se caractérise par les « pleins », c’est-à-dire les enjeux, stratégies, les organisations, la gouvernance, les programmes d’actions et par les « liens » notamment entre les membres de l’écosystème et ces liens sont internes/externes, formels ou informels, non officiels ou officiels. Travailler efficacement avec son écosystème, conseille Jean-Louis MULLER, consiste à privilégier les « liens » aux « pleins ». Concrètement cela signifie par exemple, tisser des liens avec des influenceurs, faire du « management clandestin » et « faire système » avec l’écosystème, c’est dire accepter sa culture son fonctionnement ou ses rites.
Pour Jean pierre Gerault, Président du Comité Richelieu, Association représentative des entreprises innovantes en France, un écosystème doit être le portevoix des entreprises. Il doit aussi répondre aux mêmes exigences qu’une entreprise, c’est-à-dire « avoir un modèle économique, une gouvernance, une offre de valeur, une organisation, des valeurs partagées. Pour faire vivre un écosystème , des programmes d’action sont nécessaires comme pour le Comité Richelieu, le programme Challenge Digital I ‘Pulse organisé avec HUAWEI
Comment aligner les intérêts des participants à un écosystème et définir une feuille de route partagée ? Quels accords de partenariats promouvoir entre les parties prenantes ? Comment construire la confiance au sein de l’écosystème ?
Pour Georges FISCHER, Consultant International et ancien Directeur de la Coopération internationale à la CCI PARIS, la coopération est le graal pour bien fonctionner au sein d’un écosystème. D’abord elle s’exerce au sein de différents types d’écosystèmes : district à l’italienne, cluster sectoriel, pôle de compétitivité à la française, filière couvrant une toute chaine de valeur. Elle présente différentes modalités qu’il s’agit pour une entreprise de reconnaître et de maîtriser selon ses objectifs : partage de plateformes techniques et de personnel ( ex Renault – Peugeot), partage de réseaux et de savoir faire ( export collaboratif, piggy back…), développement d’une communauté d’expertise autour d’une entreprise ( entreprise élargie, …), coopétition ( la gestion des vaccins au niveau européen pour le covid 19) . Savoir coopérer avec un concurrent peut s’avérer une stratégie efficace pour pénétrer un marché export à condition que les parties prenantes soient clairs les conditions ( cadrage des rôles et apports de chacun, ..)
Un bon exemple de création et de développement d’écosystèmes sectoriels est apporté par Philippe SORDET, co-fondateur du CDRT, Club Dirigeant Réseaux et Télécoms. Les objectifs de départ du CDRT étaient de rompre la solitude du dirigeant via la rencontre des écosystèmes informatique et télécom, l’apport d’éclairage sur l’évolution des métiers, de la technologie, et des business model, et la bienveillance autour des événements type « diner » ; Le CDRT réunit aujourd’hui 220 membres et facilite le rapprochement des acteurs qui ensemble propose la convergence réseaux télécoms au marché.
L’Afrique voit un développement progressif de ses écosystèmes d’affaire dans les pays où se sont structurés des stratégies de développement d’écosystème sectoriel. La défragmentation des chaines de valeur mondiales va conduire, d’après Mondher KHANFIR, expert des écosystèmes d’innovation, à l’émergence de nouveaux écosystèmes d’affaires qui peuvent être des réseaux d’approvisionnement, de nouvelles filières localisées dans des régions ou territoires. La Tunisie a lancé plusieurs projets structurant en ce sens : place de marché agroalimentaire africaine, pôle biotechnologique continental connecté aux plateformes d’innovation internationales ou zones économiques spéciales
Retrouvez ci-dessous les thématiques abordées Le lundi 22 février 2021 à l‘occasion du webinaire de 1h15 modéré par Jean-Pierre Mariaccia , Président Co Fondateur de Convergence, organisé avec le soutien de CDRT.
Lien landing page
https://www.landpage.co/webinaire-générer-développer-entretenir-ecosystèmes-affaires-22-février-2021
Replay :
https://www.youtube.com/watch?v=GrJVFNnSKDg&t=40s
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