Ce mardi 9 août, Havas Horizons a publié la 2e édition de son étude sur le financement de la croissance africaine réalisée auprès de 55 institutions financières et bancaires du 14 janvier au 29 février derniers. Havas Horizons, service dédié aux pays émergents créé à l’initiative de l’Institut Choiseul et de l’agence Havas, interroge ici les investisseurs internationaux sur les perspectives économiques africaines à court et moyen terme.
Alors que l’Afrique subit les conséquences de la décélération de la croissance mondiale, de la chute des cours du pétrole, ou encore de la baisse de la demande chinoise et du ralentissement de l’économie américaine, son rythme de croissance ralentit légèrement. Dans ce contexte, les économies africaines ont pris acte de la nécessité de changer de modèle de développement. Elles sont de plus en plus nombreuses à accélérer la diversification de leur économie dans des domaines en forte expansion tels que la finance, le BTP ou les télécommunications.
5 pays plébiscités par les investisseurs étrangers
L’étude fait ressortir cinq pays qui, malgré des profils très différents en termes de tailles ou de niveaux de développement, affichent des « perspectives économiques intéressantes pour les investisseurs ».
L’Ethiopie est citée par la majorité des investisseurs. Derrière elle, on trouve le Nigeria, première économie du continent. Ensuite, le Maroc (qui n’était pas dans ce top 5 l’année dernière), le Ghana et le Sénégal sont particulièrement plébiscités par les investisseurs étrangers.
Les projets énergétiques ont la côte en Afrique
Constat intéressant de l’étude, l’investissement dans les projets énergétiques attire de plus en plus alors qu’il pouvait être considéré comme risqué il y a encore peu de temps. 65% des investisseurs interrogés estiment que l’énergie est un « moteur de développement économique pour l’Afrique ». Près de la moitié des sondés qui se sont déjà investi dans un projet énergétique en 2015 veulent le maintenir voire le renforcer cette année. C’est l’énergie solaire qui est la solution énergétique jugée la plus prometteuse d’ici 2020 et l’Afrique est tout à fait en adéquation avec la tendance globale de développement des énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles.
Havas Horizons note toutefois que si 94% des investisseurs interrogés considèrent que l’Afrique peut devenir « une référence mondiale dans la production d’énergies nouvelles », le secteur bute encore sur les freins à l’investissement que sont les risques juridiques et les risques liés à la gouvernance ou le déficit d’infrastructures.