Les données collectées dans les processus de relation d’affaires deviennent grâce à la technologie des actifs monétisables pour le plus grand bénéfice de leurs détenteurs et utilisateurs.
Dans un article précédent, nous expliquions que les banques ont été les premières organisations à mettre la « Value for Data » au cœur de leur métier, et cela en pariant sur la motivation de leurs clients, devenus aussi les fournisseurs directs de leurs propres données, à établir de bonnes relations d’affaires avec leurs banques.
La technologie permet aujourd’hui de valoriser les données en notre possession et parmi elles, en particulier celles qui sont utiles à d’autres acteurs économiques pour développer avec eux des relations d’affaires pérennes. Elle permet la mise à disposition des données et un acteur demandeur peut accéder simplement et à moindre coût à des données possédées par d’autres acteurs
De la ‘Business Intelligence’ à la ‘Data intelligence’
Le fait de développer en interne à l’entreprise une capacité de business intelligence et un système décisionnel pour automatiser la gestion de la relation d’affaires, avec ce que cela requiert comme acquisition de bases de données publiques et privées, peut s’avérer insuffisant voire contre-productif, car il est fastidieux et coûteux de capturer et fructifier en temps réel l’ensemble des données utiles et utilisables spécifiquement dans chaque processus de planification stratégique.
En effet, s’il est aisé de qualifier la valeur des données clients, il est plus difficile de le faire dans le cas de données externes produites des opérateurs/utilisateurs de l’écosystème global, avec lesquels il n’existe aucun lien contractuel, aucune relation d’affaires formalisée, et dont l’utilisation pourrait faire en plus l’objet de restrictions légales ou réglementaires dans le cadre de la protection de la vie privée.
C’est pour cela que la « Business Intelligence » ne peut réussir sans « Data intelligence » en réseaux. Ce qui nous ramène à appréhender d’autres problématiques liées aux trois défis suivants ; la modélisation de la donnée pour qu’elle soit singularisable, traçable et exploitable tout au long de son cycle de vie, l’accréditation des sources de données pour assurer la confiance dans l’écosystème, et enfin le traitement sécurisé et éthique des données selon des normes internationales reconnues.
Trouver un équilibre entre investir dans des capacités technologiques internes ou s’interconnecter à des plateformes digitales externes qui disposent de capacités technologiques installées, permettrait d’aller plus vite et surtout de faire un meilleur usage des bases de données internes et externes. Les licences et droits d’accès à ses plateformes représentent donc un investissement et non plus une charge d’exploitation pour l’entreprise. Cela permettrait même de consolider la valeur du « good will » s’il est prouvé que l’ouverture et le partage des données de l’entreprise puisse conduire à terme à une monétisation via des « Big Data Banks ».
Economie des plateformes et ‘Big Data Bank’
En plus de la prolifération des plateformes spécialisées en « Data as a Service », de nouveaux Business Model d’entreprises digitales vont désormais éclore grâce au concept de « Big Data Bank ».
Cette nouvelle fonctionnalité s’appuie sur tous les concepts présentés plus haut, et renforcerait la proposition de valeur des plateformes digitales, à l’instar de www.convergence.link une startup pionnière de la gestion de la relation d’affaires, et qui offre un large spectre de services, depuis la génération et la gestion des données valorisables, jusqu’à leur monétisation, avec une capacité de réunir des bases de données dynamiques facilitant la planification stratégique et le développement commercial au plus grand nombre d’opérateurs sur la verticale Afrique-Mediterranée-Europe (AME).
La plateforme Convergence offre non seulement une recherche sur les acteurs cibles d’une relation d’affaires, mais surtout les données stratégiques sur une zone réputée à faible densité informationnelle, et une certification / qualification en tant que tiers de confiance, avec une préoccupation sur l’impact global et positif sur le potentiel de développement de la région.
En collectant les données librement partagées, ou plus indirectement, en se basant sur les autorisations données lors des téléchargements, Convergence fournit aux entreprises le carburant nécessaire à la création de nouveaux produits et services, et favorisent l’émergence de nouveaux modèles. L’édification d’une nouvelle économie numérique passe par la multiplication de ce genre d’initiative.
Convergence va bientôt expérimenter le placement de données privées « qualifiées » en amont de la relation d’affaire, et encourager les contributions en donnant la possibilité aux fournisseurs de données d’être rémunérées une fois leur placement aura servi à une opération de monétisation en aval, et cela selon des modalités prédéfinies en fonction de la valeur produite.
Tout cela sera rendu possible par la technologie Blockchain, et la décentralisation des registres confirmera Convergence dans son rôle de tiers de confiance. Une masse critique de données est cependant nécessaire pour que cela puisse produire une monétisation dans la chaine de valeur de la Relation d’Affaires.
La donnée est au cœur de tous ces processus, et couvre une fois modélisée d’une manière spécifique à chaque domaine d’activité ou filière, les dimensions de biens, d’unité d’échange et même de réserve de valeur. Nous assistons même à un phénomène de confluence de la valeur émise d’une donnée produite et la valeur induite par le besoin qu’elle est censée couvrir. C’est toute la splendeur de l’ère numérique, la donnée est bel et bien en phase d’accaparer tous les attributs économiques, de matières premières, de produits, d’actif à finalement de monnaie !
In fine, la valeur Relation d’affaires se mesurera par la valeur des données produites et échangées dans un processus digital, dynamique et inclusif de gestion de la relation d’affaires. Les règles de sélection, d’évaluation et de transcription en valeur financière des actifs intangibles imbriqués dans d’autres supports marchands ou non marchands, prendra tout son sens avec le partage et la monétisation des bases de données, à travers des processus de traitement de qualification, vérification et maintenance opérés par des plateformes digitales spécialisées et indépendantes. Autant de gisements de valeur à prospecter!
Mondher KHANFIR
Pour CONVERGENCE
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