Suite du retour Convergence sur l’atelier du Conseil ivoirien du Coton et de l’Anacarde, s’étant tenu le 23 juin dans le cadre du Forum Afrique 2022.
Dans la filière du coton, la Côte d’Ivoire semble poursuivre les mêmes objectifs que dans l’anacarde (vue la semaine dernière) : ajouter aux produits exportés davantage de valeur en les transformant sur place.
Filière du coton : mêmes enjeux, mêmes objectifs
La Côte d’Ivoire, 3è producteur mondial de coton, exporte 95% de sa marchandise à l’état brut. Ici aussi donc, la valeur ajoutée est faible et les avantages pour le pays également. Si la ressource demeure plus difficile à transformer que l’anacarde (égrainage, filature, confection…), il n’en reste pas moins que le pays a un avantage géographique ; sa proximité avec les marchés consommateurs de produits finis en coton.
De fait, localiser la totalité d’une chaine de valeur en Côte d’Ivoire pourrait représenter un avantage certain pour une marque de vêtement (par exemple). Cette dernière éviterait en effet les coûts du transports de la matière brute vers les pays manufacturiers (Chine, Bangladesh, Inde…). Au delà de cet aspect purement financier, l’environnement bénéficierait également d’un tel changement. C’est cette traçabilité locale et ces avantages que le gouvernement de Côte d’Ivoire souhaite mettre en valeur pour promouvoir l’investissement dans ce secteur. Pour cela, les mêmes méthodes incitatives que pour l’anacarde (adaptées au coton) sont utilisées.
Enfin, il est à préciser que le marché sous-régional (30.000.000 habitants) est en plaine expansion, grâce à l’émergence de classes moyennes africaines. De fait, les entreprises occidentales, pour se rapprocher des consommateurs, devront s’établir dans la zone ; la Côte d’Ivoire souhaite d’ores et déjà se placer en destination privilégiée pour ces IDE.
Les IDE en Côte d’Ivoire en % du PIB ; la Côte d’Ivoire, après une chute (2007 – 2011), a fait des efforts pour accueillir les investissements.
Source : graphique Convergence, données Banque Mondiale.
Conclusion : une tendance continentale ?
En promouvant ses filières du coton et de l’anacarde auprès des investisseurs étrangers, la Côte d’Ivoire souhaite donc centraliser les chaines de valeur sur son territoire. Ce phénomène se pose en exemple de mesures similaires observées partout dans la zone : incitations aux investissements, promotion des financements étrangers, participation au forum Afrique… Le continent est plus dynamique que jamais en matière économique et cherche à développer ses infrastructures via les apports étrangers. En somme, être accompagné plus qu’aidé dans ses objectifs de développement.
Pour Convergence
Yann VIGNALS
Master 2 Relations Internationales Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Collaborateur Elecio Consulting
Diplômé d’une licence d’Arabe & Relations Internationales à l’INALCO (Paris), il poursuit actuellement ses études en Master à la Sorbonne. Spécialiste des zones Afrique & Moyen-Orient, Yann a rédigé plusieurs articles sur la situation en Palestine pour le journal Classe Internationale et a également été pigiste dans la presse locale. Dans le cadre de son stage de fin de Master 1, il est actuellement collaborateur chez Elecio Consulting, cabinet de conseil parisien travaillant sur l’internationalisation des entreprises dans ses zones de prédilection.
Source : Présentation de la filière du coton et de l’anacarde ivoirienne par le Conseil du Coton et de l’Anacarde – Forum Afrique 2022
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