Les étudiants maghrébins sont particulièrement mobiles. D’après l’UNESCO, 10 % des étudiants marocains et 5 % des étudiants tunisiens étudient hors de leur pays d’origine, ce qui représente un taux de mobilité très important. Les jeunes Algériens, eux, sont moins mobiles, à hauteur de 2 % comme la moyenne mondiale. La majorité d’entre eux choisissent la France pour poursuivre leurs études supérieures
Les étudiants marocains choisissent la France
En 2011-2012, il y a eu pour la première fois plus d’étudiants algériens que marocains inscrits dans les universités françaises. Mais en comptant les écoles de management et d’ingénieurs, les étudiants marocains sont toujours les plus nombreux en France (32 482 contre 23 735).
Les étudiants marocains préfèrent les filières scientifiques ainsi que les sciences économiques et de gestion. Ils se tournent de plus en plus vers les Grandes Écoles d’ingénieur et de management et vont de moins en moins à l’université (- 8 % entre 2007-2008 et 2011-2012).
La coopération franco-algérienne pour améliorer l’enseignement supérieur algérien
Depuis quelques années, l’enseignement supérieur algérien doit gérer une massification des effectifs étudiants. Depuis 1990, les étudiants de l’enseignement supérieur ont multiplié leur nombre par 5 pour atteindre plus de 1 250 000 étudiants à la rentrée 2011. Les étudiants algériens pourraient être 2 000 000 à l’horizon 2020.
La coopération franco-algérienne appuie les initiatives de professionnalisation des cursus et de formation continue. Des Instituts d’Enseignement Supérieur de Technologique (IEST) sont en cours de création depuis 2009, directement inspirés du modèle des Instituts Universitaires Technologiques français (IUT). Par ailleurs, les établissements privés se sont multipliés dans le pays depuis le début des années 2000.
Les jeunes tunisiens préfèrent la France
La France est toujours le pays de prédilection des jeunes tunisiens qui veulent poursuivre leurs études à l’étranger. C’est en partie dû aux lacunes du système éducatif tunisien : pression démographique, sélection à l’entrée des universités jugée trop contraignante en termes d’orientation, problèmes d’insertion professionnelle pour les jeunes tunisiens disposant d’un diplôme local. Les effectifs de l’enseignement supérieur tunisien ont doublé en dix ans pour atteindre 360 000 étudiants en 2010. Rapporté à la population du pays, l’effectif étudiant équivaut à celui de la France. Pour autant les structures et les corps enseignants ne sont pas assez bien préparés pour répondre aux besoins de l’ensemble des étudiants d’où une baisse de la qualité de l’enseignement.
Des pôles d’enseignement supérieur émergent en Afrique
Des pôles régionaux émergent en Afrique et attirent de plus en plus d’étudiants en mobilité. L’Afrique du sud exercent donc son influence sur les pays africains anglophones, le Maroc sur les pays francophones et l’Angola sur les pays lusophones.
L’Afrique du sud se distingue comme le pôle régional d’enseignement supérieur et de recherche et accueille désormais 15,1% des étudiants africains en mobilité, se plaçant comme deuxième pays d’accueil des étudiants de la région derrière la France.