La Tunisie est considérée comme le premier pays arabo-musulman à disposer d’un statut privilégié en matière d’émancipation de la femme et de sa participation dans le monde économique et dans le monde des affaires.
Malgré ses avancements en matière d’émancipation de la femme, la Tunisie possède encore peu de dirigeantes dans le secteur privé. Une thématique explorée lors de la Première université d’automne des femmes tunisiennes et françaises à Tunis.
Une table ronde a été organisée sur le thème de l’entrepreneuriat féminin. Des femmes entrepreneures tunisiennes ont apportés leurs propres témoignages : “Nous sommes dans une société traditionnelle et la femme libre, qui ose, fait peur.”, Sarah Toumi entrepreneure à Bir Salah. “Il est très difficile de trouver des financements en Tunisie. Pour me lancer, j’ai dû mettre en jeu la maison familiale”, s’exprime Amel Cherif Abbes.
Selon la Chambre nationale des chefs d’entreprise, elles seraient 10 000 patronnes tunisiennes dans les secteurs formel et informel. En 2010, une étude de la même institution en évoquait 18 000. Une baisse importante qui s’explique par les difficultés que rencontrent les entrepreneures tunisiennes ainsi que la crise économique que traverse la jeune démocratie : (15,6%) de chômage – et jusqu’à (22,8%) pour les femmes.