Mercredi 20 septembre 2017, la Société Générale (SG) et la Banque Publique d’Investissement (BPIFrance) ont signé une convention de partenariat destinée à aider les entreprises qui ont des projets de développement sur le continent africain.
Pour Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, PME et ETI devraient être plus nombreuses à oser l’international. Depuis la création de Bpifrance Assurance Export début 2017, un vrai continuum de financement est proposé aux entreprises qui ont la volonté de s’internationaliser. L’accompagnement étant primordial pour les aider à sauter le pas, des conseils et des formations leur seront proposés. Le partenariat avec la Société Générale va renforcer les liens existants entre les deux banques, notamment au travers du Fonds « cross border » Franco-africain, réaffirmant ainsi une volonté commune de soutenir le développement des PME et ETI françaises en Afrique.
Selon Frédéric Oudéa, directeur général de la Société Générale, l’objectif de ce partenariat est « de renforcer les liens bancaires, de sécuriser le financement, sans oublier de former des entrepreneurs africains » .
Des missions d’immersion, de conseils et de mises en relation, des voyages d’information et des cessions de formation (via Bpifrance Université) seront donc proposés au chefs d’entreprises.
La plateforme de mise en relation « EuroQuity », établissant le lien entre les investisseurs et les sociétés est à la disposition de porteurs de projets.
Frédéric Oudéa a également déclaré que ce partenariat permettra de créer une véritable « Route de la Soie à l’Européenne » sur un continent d’opportunités qu’il dit être en pleine révolution.
Avec un écosystème entrepreneurial particulièrement dynamique, c’est selon lui du secteur privé que viendra la croissance en Afrique et la mobilisation des acteurs économiques. Ce partenariat est une opportunité de contribuer à la croissance de deux économies étroitement liées.
La Société Générale, une des trois grandes banques internationales les plus présentes en Afrique, mettra son expertise et son réseau de 11 000 collaborateurs dirigés par Alexandre Maymat au service des entreprises françaises souhaitant exporter.
Elle y est présente depuis 103 ans et ne cesse d’améliorer ses positions avec actuellement des encours bancaires de l’ordre de 14 milliards.
BpiFrance, quant à elle a repris l’activité de gestion des garanties publiques à l’export de la Coface et voudrait offrir un véritable parcours intégré de financement aux entreprises qui ont la volonté de s’internationaliser.
L’enjeu est de taille, la croissance africaine devrait permettre de créer 500.000 emplois en France.
Un vrai effort vers l’Afrique devient capital puisque la France ne cesse d’y perdre des parts de marché.
Les investisseurs français doivent se positionner rapidement pour rattraper l’avance prise par les entreprises chinoises, indiennes ou d’autres pays européens.
Pour Convergence
Pascale Landriq