Les parents expatriés peuvent choisir pour leurs enfants entre l’inscription dans une école locale ou dans une institution d’enseignement française gérée par l’AEFE. Si la deuxième solution permet aux enfants de mieux appréhender leur retour en France, elle n’est pas accessible à toutes les bourses. Les tarifs de ces institutions dépendent du pays dans lesquels elles se trouvent et sont particulièrement élevés aux Etats-Unis et en Asie.
Enseignement à distance ou scolarisation sur place ?
Certains parents préfèrent donc opter pour l’enseignement à distance. Dispensé par le CNED (Centre National d’Enseignement à Distance, organisme public), il est entièrement réalisé à partir de supports multimédias ; un bon ordinateur et une bonne connexion internet sont donc requis. Les cours et les exercices sont envoyés par mail. Ils suivent les programmes d’étude officiels et sont adaptés à tous les enfants de la maternelle jusqu’en terminale. Les tarifs sont généralement bien plus accessibles que les écoles françaises ou locales.
Il est conseillé d’allier scolarisation sur place et cours à distance en compléments. Les programmes complets d’enseignement à distance sont considérés comme assez lourds pour les enfants. En général, les parents scolarisent quand même leurs enfants sur place et profitent de l’enseignement à distance pour enrichir les cours dispensés par exemple en français ou en maths.
Pour souscrire à un programme d’enseignement complet, les parents doivent demander l’autorisation auprès du conseiller culturel de l’ambassade de leur pays d’accueil qui fait office de conseiller académique. Ce genre d’enseignement convient tout particulièrement aux familles qui restent peu de temps dans leur pays d’accueil. Si les enfants sont déjà scolarisés sur place, ils peuvent suivre en plus deux matières à distance.
Comment faire “l’école à la maison”
Il n’y a pas de différence de niveau notoire entre les élèves qui suivent l’enseignement à distance et ceux qui sont scolarisés sur place, les résultats du bac à l’étranger en témoignent. Pour autant, les parents qui choisissent cette option doivent s’assurer de la rigueur et de la discipline de leurs enfants.
Il faudra contrôler leur apprentissage, s’investir dans les cours pour les aider et prendre du temps pour les soutenir. Mais attention, aucune compétence professorale n’est requise pour dispenser l’école à la maison : les parents font simplement office de relais entre les enfants et les professeurs des structures d’enseignement à distance. Jongler entre les casquettes d’enseignant et de parent peut paraître compliqué mais des petits choses peuvent aider : par exemple, en aménageant un espace dédié à l’école dans la maison.
Dans tous les cas, les parents ne sont pas livrés à eux-mêmes dans leur démarche : les structures d’enseignement à distance délivrent des indications pédagogiques précises et conseillent largement les parents.
En termes de temps, l’école à la maison représente un investissement moindre que les 6 heures de cours par jour dispensés dans les écoles. 3 à 4 heures et demi de cours par jour suffisent pour que l’enfant suive le programme, ce qui reste compatible avec la vie professionnelle de deux parents. Pour l’enseignement d’une matière annexe, 20 à 45 minutes 3 à 5 fois par semaine suffisent.
Quant à la peur bien fréquente d’isoler l’enfant, Le petit journal relaie une étude estimant que les familles qui ont fait le choix de l’enseignement à distance disent en fait avoir davantage de temps à consacrer à des activités extra-scolaires avec d’autres enfants.
En-dehors du CNED, quelques structures privées dispensent l’enseignement à distance tels que l’école Hattemer, les Cours Sainte Anne et les Cours Legendre. Leurs cours sont régulièrement contrôlés par l’Education Nationale mais ces structures disposent d’une méthode et d’une pédagogie propres.