L’Algérie devrait atteindre l’autosuffisance en ciment en 2017

L’Algérie devrait atteindre l’autosuffisance en ciment en 2017

« L’année 2017 sera celle de la fin de l’importation par l’Algérie du ciment à la faveur des cimenteries réalisées ou en voie de l’être à travers différentes régions du pays, dont les capacités de production globale annuelle devront atteindre les six millions de tonnes », a affirmé, ce dimanche 30 octobre, Abdeslam Bouchouareb, ministre algérien de l’Industrie et des Mines.

Les projets lancés devront permettre au pays d’atteindre « l’autosuffisance en ciment, et d’entamer la phase d’exportation vers l’étranger », a ajouté le ministre, selon des propos rapportés par l’agence officielle.

Ce dernier a inspecté la cimenterie de la commune de Timegtane, dans la wilaya d’Adrar, fruit d’un partenariat algéro-chinois. Les travaux de réalisation ont atteint un taux d’avancement de près de 90% et le projet sera livré fin 2016.

L’industrie publique a été au rendez-vous de la croissance pourrait dire le ministre, notamment au premier semestre 2016 où elle atteignait pas moins de 4,9%. Pour M. Bouchouareb, l’action du gouvernement a été l’un des principaux moteurs de cette croissance et a également entrainé l’industrie privée qui a quant à elle fait un bond de 6,5%. La plus grande satisfaction est toutefois la filière textile qui a connu une croissance de 11% au premier semestre 2016.

L’Expression rappelle quand même que ces « bonnes nouvelles » sont entachées par le « triste » bilan de l’initiative gouvernementale consistant à créer cinq grandes entreprises au Sud du pays dans le domaine de la réalisation d’infrastructures publiques. Les 11 milliards de dinars investis par l’Etat n’ont pas créé les 1700 emplois prévus et des milliers de jeunes du sud de l’Algérie sont aujourd’hui extrêmement déçus, notamment à Adrar.

Immobilier : les expulsions locatives sont suspendues

La trêve hivernale débute mardi: jusqu’au 31 mars, à partir de samedi soir, celles et ceux qui sont menacés d’expulsion bénéficieront d’une prolongation jusqu’au printemps

Instaurée il y a bien soixante ans, la trêve hivernale commence chaque année le 1er novembre Et se termine le 31 mars, depuis une prolongation votée l’an dernier.

« Si la date qui impose au locataire de quitter son logement tombe pendant la trêve hivernale, alors le locataire peut s’obliger lui-même, mais personne ne pourra le forcer à quitter les lieux, ni l’huissier, ni les forces de l’ordre », indique Pascal Thuet, membre de la chambre nationale des huissiers.

Une hausse des expulsions locatives  de 24 % en 2015

En 2015, près de 67.406 ménages avaient fait l’objet d’expulsions, à la suite d’une décision de justice prononçant l’expulsion, selon les chiffres de la Fondation Abbé Pierre. Les expulsions locatives avec intervention des forces de l’ordre atteignaient l’an dernier un « sombre record », avec une hausse de 24% pour s’établir à 14.363, selon la fondation.

« Ces chiffres alarmants sont la conséquence de la hausse des loyers dans le parc privé, mais aussi dans le parc social ».

Business France lance l’initiative Créative France en Tunisie

Mercredi 26 octobre, le bureau Business France de Tunis a lancé la campagne « Créative France » aux côtés de l’ambassade de France en Tunisie et de l’ambassadeur Olivier Poivre d’Arvor. Cette campagne, qui avait déjà été lancée au Japon, ambitionne de mettre en avant le potentiel créatif et économique français sur le sol tunisien.

Cette campagne internationale veut valoriser la capacité d’innovation et le savoir-faire français dans des domaines tels que la technologie, l’industrie, la mode, la gastronomie ou encore les sciences et les arts et ainsi envoyer un message fort à la communauté internationale.

« Créative France ambitionne de devenir le nouveau label du dynamisme économique français » précise Muriel Pénicaud, Ambassadrice déléguée aux Investissements internationaux et Directrice générale de Business France.

« Dans l’image de créative France, se joue à la fois une image historique d’un pays, d’un patrimoine culturel, des artistes, des créateurs, et pas uniquement de gens qui font des affaires. Ainsi l’image de la France est mélange d’histoire, de patrimoine mais aussi de contemporanéité, de créativité et d’audace qui font que la France est aujourd’hui un pays moins coincé et c’est cette image moderne d’une France ouverte sur le monde que Créative France va promouvoir et c’est aussi celle que j’essaierai de véhiculer en Tunisie » a expliqué l’ambassadeur français en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor.

L’initiative pourrait inspirer la Tunisie, pays qui souffre lui aussi d’une crise économique qui pèse sur la jeunesse et d’un problème d’image lié notamment aux attentats meurtriers qui s’y sont déroulés récemment.

Alstom poursuit son implantation au Maroc

Du 25 au 27 octobre avait lieu la « Rail Industry Summit Casablanca », une convention d’affaires réunissant exposants et donneurs d’ordre autour de rendez-vous BtoB, conférences et autres expositions. Ce rendez-vous professionnel était organisé par l’agence de promotion Maroc Export, le Groupement des industries ferroviaires (GIFER Maroc) et l’agence de promotion événementielle ABE.

La deuxième journée était entièrement consacrée au groupe français Alstom avec au cours du « Alstom Suppliers day ». La Journée fournisseurs d’Alstom à Casablanca a rassemblé plus d’une centaine d’entreprises nationales et internationales pour une réflexion et un échange sur le positionnement du Maroc en tant que hub ferroviaire vers l’Afrique du Nord et Centrale et le Moyen-Orient.

L’entreprise française a développé un bon réseau de fournisseurs ferroviaires au Maroc. 22 fournisseurs marocains sont déjà qualifiés aux normes ferroviaires internationales, ce qui a suscité la création indirecte de 1 000 emplois.

« Nous voulons poursuivre et renforcer notre installation au Maroc de façon durable. Pour nous, cette journée s’inscrit dans notre stratégie qui comprend trois piliers : le développement d’un panel solide de fournisseurs, de savoir-faire dans les sous-systèmes clés et des compétences et de l’expertise locale. Ceci permettra l’ancrage d’une culture industrielle ferroviaire au Maroc qui servira le marché africain et international », a expliqué Brahim Soua, directeur général d’Alstom au Maroc.

Alstom emploie 350 personnes sur le sol marocain et a contribué à plusieurs projets de transport de poids dans le pays comme la livraison des tramways Citadis aux villes de Rabat et Casablanca et de 12 trains Euroduplex pour la ligne à grande vitesse (LGV) qui relie Tanger à Casablanca.

L’évacuation de la “jungle de Calais” a commencé

En France, l’évacuation de la « jungle » de Calais a commencé hier, lundi 25 octobre, dans le calme. Les autorités espéraient faire évacuer la moitié des 6000 migrants présents lors de cette première journée d’une opération particulièrement tendue pour le gouvernement.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré : « Nous ferons tout pour que cette opération soit à la hauteur de ce qu’est notre pays, de ce qu’est son attachement au droit d’asile ».

L’opération vise à démanteler complètement la lande et à y maintenir ensuite la présence des forces de l’ordre pour éviter que les migrants ne réinvestissent l’endroit ou que des squats ne se multiplient, a indiqué le ministère de l’Intérieur. L’importance du dispositif policier déployé est là « simplement pour sécuriser la lande ». La destruction des tentes et des abris devrait commencer aujourd’hui.

Les migrants de Calais qui ont été évacués hier ont eu à choisir entre deux régions d’accueil, la Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes. Le premier bus est parti en direction de la Bourgogne, suivi rapidement de plusieurs autres, direction le Morbihan, la Haute-Saône, la Haute-Loire et la Drôme. 450 Centres d’accueil et d’orientation (CAO) français ont été réquisitionnés pour l’opération dans lesquels 7500 places ont été réservées pour les migrants. Les communiqués confirmant l’accueil des migrants dans différentes régions françaises devraient se poursuivre ce début de semaine à l’image de la préfecture de Normandie qui a déclaré accueillir 306 migrants ce lundi répartis dans ses différents CAO.

Les migrants évacués, principalement des hommes jeunes, oscillent entre inquiétude et rêve de nouvelle vie. Idriss, un jeune Soudanais, s’exprime : « Je voulais partir depuis un moment, mais il n’y avait pas de place, maintenant c’est possible ».

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1300 mineurs isolés vivaient dans le bidonville de Calais et leur sort est toujours incertain. Les négociations avec les autorités britanniques se poursuivent et elles ont accepté d’en accueillir un certain nombre. 200 d’entre eux ont déjà traversé la Manche la semaine dernière.

Si l’opération se déroule pour l’instant dans le calme, il ne faut pas oublier que les premiers migrants à être évacués étaient volontaires pour partir alors que les plus réticents ne seront évacués qu’en dernier. Les ONG sur place mettent les autorités en garde contre de possibles tensions à venir.

Plusieurs rassemblements ont eu lieu hier soir en France en soutien à l’accueil des migrants : 250 personnes à Nantes, 150 à 200 à Rennes ou encore 200 à Paris. Ces rassemblements ont été particulièrement encadrés par les autorités.

Maroc – Rwanda, les deux pays renforcent leur coopération

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a effectué sa première visite officielle en Afrique de l’Est. Il a commencé par le Rwanda pour ensuite se rendre en Tanzanie et en Ethiopie. Comme le souligne RFI, cette visite est très politique, au moment où le Maroc prépare son retour au sein de l’Union africaine et cherche des soutiens. L’aspect économique de cette tournée est également important puisque Rabat souhaite renforcer son implantation économique dans cette région que le royaume chérifien avait jusque-là délaissée et promouvoir la coopération sud-sud.

Ainsi, la visite royale marocaine au Rwanda redonne une forte impulsion à la coopération entre les deux pays. Les deux pays se sont entendus sur la mise en place d’un nouveau partenariat stratégique. Le Roi Mohammed VI et le président de la République du Rwanda, Paul Kagamé, ont présidé, jeudi dernier à Kigali, la cérémonie de lancement d’un programme de partenariat agricole. Celui-ci vise à faire bénéficier l’Etat rwandais de l’expérience marocaine en matière de développement de la petite agriculture.

Axé sur la « convergence de l’expérience marocaine avec les potentialités rwandaises », le programme cherche à promouvoir la coopération technique dans les domaines des infrastructures hydrauliques pour l’irrigation et la santé animale. Aussi, le Rwanda pourra profiter de l’expérience marocaine en termes d’intégration des petits agriculteurs dans les systèmes de financement, d’assurance multi risques, et d’établissement d’une base de données sur la fertilité des sols (carte de fertilité).

Un mémorandum d’entente dans le domaine agricole a également été signé entre les deux pays, lequel comprend quatre conventions relatives à la mise en œuvre du programme de partenariat agricole maroco-rwandais.

Par ailleurs, les secteurs privés des deux pays devraient aussi approfondir leur rapprochement. Abderrahmane Belbachir, directeur général de Bank of Africa-Rwanda, filiale de la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE Bank), note que la présence du roi marocain au Rwanda donne l’occasion aux entrepreneurs marocains de renforcer leur présence dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Le Maroc et le Rwanda ont tous deux réalisé une croissance soutenue ces dernières années et constituent de véritables modèles de développement dans leurs régions respectives.

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