On définit généralement les “millennials” comme cette génération de jeunes gens nés entre les années 1980 et 2000, réputés pour être ultra-curieux et bercés à l’Internet haut débit. Mais ce n’est pas de cette manière qu’ils se considèrent eux-mêmes, ayant dû répondre aux difficultés du marché du travail mondial en allant chercher une carrière intéressante à l’étranger.
Pourquoi les ‘’millennials’’ s’expatrient-ils ?
Dans un article du Wall Street Journal, Zachary Bishop, expat en Belgique âgé de 28 ans et d’origine américaine, parle des difficultés que les jeunes expats rencontrent. « Etre un ‘’millennial expat’’ peut être très étrange. Vous vous retrouvez à gérer toutes sortes de demandes pour des permis et des visas face à une bureaucratie interminable et vous finissez par vous dire que non, nous ne sommes pas dans un monde aussi globalisé que ce que l’on croit ».
43% des expatriés dits ‘’millennials’’ disent être motivés par la perspective de nouveaux défis, contre 38% pour la génération d’avant (âgée de 35 à 54 ans) et seulement 30% pour les expats de plus de 55 ans. En 2014, une étude du Boston Consulting Group and Network affirmait que 59% des Américains de 21 à 30 ans interrogés étaient prêts à aller travailler à l’étranger, contre une moyenne globale de 35% sur l’ensemble des interrogés aux Etats-Unis.
Où vont ces jeunes expats ?
Singapour était cette année la ville préférée des jeunes expats. Avec son très bon réseau de transport public, son excellente nourriture et sa localisation de hub en plein centre de l’Asie (pour des ‘’millennials’’ qui adorent voyager), la cité-état permet également à ses expatriés d’économiser pour plus tard. Quand bien même Singapour est réputée pour son coût de la vie très élevé, les expats bénéficient de nombreuses compensations tels que des salaires plus élevés ou bien des aides à l’emménagement.
Les ‘’millennials’’ ont revus leurs exigences à propos de la vie en général. Ils ne multiplient pas les achats extravagants, n’aiment pas être pressés par le temps et s’inquiètent réellement des problèmes d’argent. Rien de surprenant donc à ce qu’ils accordent de l’importance à d’autres aspects du travail. Selon une enquête de HSBC, les expats millennials sont plus épanouis quand ils considèrent que la culture du travail de leur pays d’accueil est meilleure que celle de leur pays d’origine. Et 52% des expats de moins de 34 ans considèrent que c’est le cas. Les pays qui suscitent le plus d’expériences positives pour les jeunes expats sont la Suède, la Norvège et l’Allemagne.
Quelques caractéristiques communes aux jeunes vivant à l’étranger
Qu’ils soient motivés par les politiques publiques, les taxes ou simplement le désir d’aventure, partir vivre et travailler à l’étranger est devenu bien plus qu’une tendance chez les jeunes. Comme l’explique Forbes, les ‘’millennials’’, qui se voient plus que toute autre génération comme appartenant à une vaste communauté mondiale, ne s’inquiètent pas de devoir s’adapter à une nouvelle culture et un environnement complètement différent. Au contraire, ce genre de perspectives les attirent plus qu’autre chose.
D’après le Conseil des conseillers économiques américain, les jeunes adultes sont bien moins enclins à devenir propriétaires que leurs pairs des générations précédentes, et le fait de vivre à l’étranger favorise cette tendance.
Autre point important de la culture des millennials aujourd’hui : la possibilité de communiquer avec le monde entier. Les jeunes d’aujourd’hui vivent dans le monde du contact instantané. Avec les nouvelles technologies, la communication est plus spontanée, et surtout visuelle.
Le brassage des cultures entre expats n’en est pas fini. D’après un article de MoneyTalksNews, quatre des cinq pays où les expats s’installent le plus – les Etats-Unis, la France, l’Australie et le Royaume-Uni – sont aussi parmi les cinq pays d’où les expats viennent le plus.