La 6e enquête PISA (Program for International Student Assessment) de l’OCDE fait beaucoup de bruit depuis sa publication. Celle-ci évalue les compétences des élèves de 15 ans dans 72 pays, et le bilan est assez médiocre pour beaucoup.
L’Asie réalise les meilleurs scores
Ce sont donc les élèves singapouriens qui se placent en tête du classement avec des performances au-dessus de tous les autres en sciences, en mathématiques mais aussi en compréhension des textes écrits. Les champions de l’éducation se trouvent en Asie, en témoignent également les scores du Japon, de Taïwan et de la Corée du sud.
En France, les inégalités sont très marquées selon l’origine sociale des élèves, avec 118 points d’écart entre les élèves issus de milieux favorisés et ceux issus d’origines très modestes. Le classement général français est en demi-teinte, avec seulement une 26e place en sciences alors qu’il s’agit du domaine majeur d’évaluation de l’enquête PISA.
Parmi les membres de l’OCDE, seuls le Portugal et Israël ont progressés. Même la Finlande, érigée jusque-là en modèle suprême en termes d’éducation, a perdu 11 points au classement depuis l’année dernière et ne se classe que 5e.
De l’urgence d’investir dans l’éducation au Maghreb
La Turquie fait mauvaise figure en se plaçant à l’avant-dernière place du classement des pays de l’OCDE, juste devant le Mexique. Les plus mauvais élèves se trouvent en Tunisie, en Macédoine, au Kosovo, en Algérie et en République dominicaine. Ces pays occupent toujours les dernières places du classement et n’atteignent jamais le score de 380, toutes matières confondues, alors que les moyennes des pays de l’OCDE se situent à 493 en sciences et 490 en mathématiques. En mathématiques, « plus de 90 % des élèves se situent sous le niveau 3 (sur un total de 6 niveaux) en Algérie, au Kosovo, en République dominicaine et en Tunisie » s’inquiète Algérie-Focus.
L’enquête démontre une corrélation forte entre les systèmes éducatifs les plus performants, comme le singapourien, et les facteurs de cohésion sociale et d’égalité mais aussi le financement équitable des écoles.