Recette de l’Aïd : la Chebakia marocaine

Au moment de l’Aïd el-Fitr qui sonne la fin de ramadan, la coutume est de faire des gâteaux et patisseries orientales pour manger en famille. Parmi les incontournables, on retrouve la Chebakia Marocaine (ou gâteau au miel)

 

Ingrédients

  • 1 grand verre d’eau
  • 1 cuillère à café de cardamome en poudre
  • 1 cuillère à café de levure chimique
  • 1 cuillère à café de sel
  • 1 cuillère à café de cannelle en poudre
  • 500g de farine
  • 80g de beurre fondu
  • Miel ou sirop de sucre
  • Graine de sésame grillé
  • Huile pour la friture

 

Préparation

  1. Mélangez la cardamone, la levure chimique, le sel, la cannelle, la farine et le beurre fondu en y ajoutant de l’eau au fur et à mesure jusqu’à la formation d’une pâte tendre et homogène.
  2. Séparez la pâte en plusieurs petites boules de la taille d’une noix, les couvrir et les laisser reposer quelques minutes.
  3. Après avoir fariné le plan de travail, étalez finement chaque petite boule, à l’aide d’un rouleau à pâtisserie. Le but étant de leur donner une forme fine et ronde.
  4. En les collants avec un peu de l’eau mélangée à de la farine, roulez les galettes en leur donnant la forme d’un cigare. Découpez les ensuite en diagonal en morceau moyen de la même taille.
  5. Enfin, les faire frire dans un bain d’huile chaud, les tremper dans du miel pendant quelques minutes, les égoutter et les décorer avec des graines de sésame.

 
Bonne dégustation et Mabrouk l’Aid à tous !

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​La fusion du London Stock Exchange et de Deutsche Börse mise à mal par le Brexit ?

Lundi 4 juillet, l’alliance entre les deux groupes London Stock Exchange et Deutsche Börse a été plébiscitée par les actionnaires à 99,89% malgré le vote en faveur du Brexit et le retrait à venir des Britanniques de l’Union Européenne. Le projet de fusion de 27 milliards d’euros devrait donc bien avoir lieu et donnerait alors naissance à l’un des plus grands opérateurs boursiers mondiaux, détenant le quasi-monopole du marché de la compensation des produits dérivés en Europe.

Le LSE a ajouté suite au vote des actionnaires que « les détails de la transaction incluent l’ensemble des mécanismes pour répondre [au Brexit] ». Le comité référendaire du projet de fusion, créé en anticipation du Brexit, va poursuivre son travail pendant les mois à venir. Le Royaume-Uni devrait effectivement rester dans l’UE pendant encore au moins deux ans.

Le Brexit pèse toutefois sur le projet de fusion puisqu’il menace les Britanniques de perdre le passeport européen, va lourdement impacter les échanges financiers de Londres avec l’Europe et a déjà entrainé une violente chute du cours de la livre et donc de l’action du groupe LSE.

Une association de petits porteurs allemands a d’ores et déjà remis en question le choix d’implantation du siège de la future entité qui devrait se trouver… à Londres. Le président de la BaFin (l’autorité allemande des marchés financiers), estime en effet qu’il est « difficile d’imaginer que la plus grande plate-forme de la zone euro soit dirigée d’un endroit extérieur à l’UE ». Et si la BaFin n’a pas de pouvoir décisionnaire en la matière, elle a toutefois de l’influence sur le ministère des Finances allemand.

Affaire à suivre.

​5 juillet 1962, ce que le jour doit à la nuit

Quand l’Algérie accouche de son indépendance dans la douleur

Alors que l’Algérie fête l’anniversaire de son indépendance le 5 juillet, les événements qui ont eu lieu ce jour-là en 1962 assombrissent encore l’histoire tourmentée que le pays a entretenue avec la France.

Après une guerre meurtrière de huit longues années, les accords d’Evian passés en mars 1962 marquent le cessez-le-feu entre les autorités françaises et les indépendantistes algériens et la fin de la guerre d’Algérie. Mais ce cessez-le-feu précède en fait une nouvelle vague de violence. L’Organisation armée secrète (OAS) va poursuivre le combat et les actions terroristes jusqu’en juin tandis que le Front de libération nationale (FLN) engage les représailles à l’encontre des harkis.

La tension retombe à partir de fin juin et des manifestations algériennes se diffusent dans tout le pays pour célébrer l’indépendance. Malgré l’interdiction des autorités, l’une d’elles est prévue pour le 5 juillet, jour ou sera officialisée la proclamation de l’indépendance algérienne.

Ce jour-là, il reste quelques 100 000 européens à Oran, qui bénéficient en principe de la garantie de leur personne comme prévu par les accords d’Evian. A Oran, la manifestation commence en début de matinée et culmine sur la Place d’Armes. Un premier coup de feu y retentit vers 11h15. Puis l’Armée de libération nationale (ALN, bras armé du FLN) et des civils armés, qui se trouvent être très nombreux parmi les manifestants, s’engagent dans une véritable fusillade.

C’est une véritable « chasse à l’homme » à l’encontre des européens et des musulmans suspectés de les défendre qui s’ensuit. D’après les archives françaises étudiées par l’historien Jean-Jacques Jordi, « le massacre d’Oran » aurait fait au moins 700 tués et disparus, mais bien plus si on tient compte de toutes les sources.

C’est un véritable mutisme qui s’installe suite à ces événements, du côté algérien comme du côté français. 18 000 soldats français étaient présents lors du massacre, mais ils ont été sommés de ne pas intervenir par De Gaulle. Aujourd’hui encore, le massacre du 5 juillet 1962 à Oran n’est pas reconnu. Pour Georges-Marc Benamou, journaliste français, le massacre est un « événement clandestin » : « Pas de véritable investigation. Peu de livres. Pas une plaque, nul hommage officiel de la République ». Si depuis 2012 certains historiens lèvent le voile sur les faits, les gouvernements français et algérien ne les ont toujours pas reconnus.

Pourquoi ne connaît-on pas à l’avance la date de fin du ramadan ?

En France, les membres de la communauté musulmane ne sont pas tous d’accord sur la manière de déterminer la fin exacte du ramadan. La fin d’un mois sacré et l’entrée dans le suivant chez les musulmans sont marquées par l’apparition d’une nouvelle lune. Pour la plupart des instances musulmanes françaises, la fin du ramadan correspond donc au moment où le croissant de lune est visible dans le ciel à l’œil nu, pendant ce qu’on appelle la nuit du doute. Si le croissant lunaire est observable cette nuit-là, l’Aïd el-Fitr, fête de fin du ramadan, est fixé au lendemain. Si ce n’est pas le cas, il faut attendre le jour suivant.

Avec les avancées de l’astronomie moderne, certains considèrent toutefois qu’on peut désormais déterminer la date exacte de l’Aïd el-Fitr avec exactitude, et bien longtemps à l’avance. Par exemple, le Comité théologique musulman de France (CTMF), une institution indépendante d’imams et de théologiens, détermine les dates de début et de fin du ramadan par la science. Celui-ci a indiqué que « la conjonction lunaire aura lieu le lundi 4 juillet 2016 à 11h01 GMT », soit en début d’après-midi en France. D’après ce communiqué du CTMF, le ramadan aurait dû s’achever le 4 et l’Aïd el-Fitr devrait donc avoir eu lieu mardi 5 juillet.

En tout cas, la date officielle est fixée par la Grande mosquée de Paris et les grandes instances représentatives de la communauté musulmanes telles que le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) pendant la nuit du doute. Et il a été décidé par ces dernières que le mois de ramadan serait prolongé d’un jour en France et l’Aïd el-Fitr aura finalement lieu le mercredi 6. C’est également le cas en Arabie Saoudite, en Indonésie, en Malaisie et au Japon. Par contre, l’Aïd el-Fitr a lieu mardi 5 en Turquie et en Bosnie.

L’Aïd el-Fitr est une fête majeure de l’Islam célébrée par les musulmans du monde entier. La journée est consacrée à la famille et aux amis autour de plats et de pâtisseries orientales. Jour de fraternité, de pardon et de réconciliation, il permet aux musulmans d’évaluer leur mois de jeûne et de réfléchir aux bonnes actions qu’ils ont accomplies.

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