Expensya est une start-up tunisienne qui propose via une application et grâce à une simple photo du reçu, d’automatiser tout le processus de gestion des notes de frais au sein d’une entreprise.
La start-up tunisienne fondée par Karim Jomini et Jihed Othmani possède déjà un portefeuille clients de près de 4000 entreprises et a récemment signé un partenariat commercial avec Uber qui prendra effet en novembre.
En 2017, elle a levé un million d’euros auprès de business angels et de Bpifrance. Une deuxième levée de fonds est prévue.
Parmi les 4 000 sociétés qui ont adopté Expensya dans une cinquantaine de pays, on trouve de simples consultants ainsi que des multinationales. Le groupe BPCE, OVH, Thales, Intersport ou encore Tupperware en font partie. C’est quelques dix millions d’euros de frais qui sont ainsi traités via l’application et ce chiffre double tous les cinq mois depuis 2016.
Le tarif plancher de l’abonnement est de 5 euros par mois et par salarié, 8 euros pour les Gold. Les gros comptes bénéficient d’un tarif dégressif. L’application est traduite en huit langues et peut s’adapter aux règles de comptabilité d’une cinquantaine de pays et aux spécificités des entreprises.
La start-up tunisienne a le statut d’archiveur dans 17 pays, ce qui signifie que le client n’a plus besoin de conserver le papier, elle est actuellement leader sur le marché français.
Les deux associés se sont connus à l’Institut national des sciences appliquées (Insa) à Toulouse en 2006. Karim Jouini est originaire de Tunis, Jihed Othmani, de Nabeul (nord-est). Six ans plus tard, ils travaillent dans le même service chez Microsoft, à Paris quand ils peaufinent l’idée de leur entreprise. « Nous avions envie de monter une start-up et nous détestions tous les deux faire des notes de frais » avouent-ils. C’est donc ainsi que le concept est né.
Un premier prototype est proposé en 2013.
C’est en mai 2015 que la première version beta de Expensya est prête.
Expensya compte actuellement une soixantaine de salariés, quinze à Paris et quarante-cinq à Tunis. La start-up recrutera vingt ingénieurs localement et dans la diaspora.
Pour Convergence, Pascale Landriq
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