Un énorme projet pour relier les deux rives de la méditérranée en creusant un tunnel sous la mer à travers le détroit de Gibraltar.
Le projet Hispano-marocain de tunnel sous la mer Méditerranée entre le Maroc et l’Espagne à travers le détroit de Gibraltar va-t-il être relancé ? Ce projet, vieux de près de 40 ans imaginé par les rois Hassan II et Juan Carlos abandonné à cause des contraintes géologiques vient d’être exhumé.
Les études menées en 1980 n’apportaient pas de bonnes nouvelles. Il fallait descendre trop profond pour trouver un terrain propice, le projet Gibraltar s’était ainsi endormi.
Deux sociétés d’études sont à créées à l’époque, l’une marocaine (SNED) et l’autre espagnole (SECEG) et des accords avaient été passés avec l’Institut de technologie de Zurich et le constructeur de tunnelier Herrenknecht, leader mondial dans son domaine, ce qui a permis aux analyses de se poursuivre. C’est ainsi que dernièrement des chercheurs de l’Université de Zurich ont démontré qu’il était possible avec les technologies actuelles de tracer un tunnel à travers une zone trop difficile à exploiter par le passé à cause des contraintes du terrain. Il faudrait pour cela créer une machine susceptible de le réaliser. C’est Herrenknecht, le plus gros fabricant de tunnels au monde qui pourrait fournir la technologie qui ressusciterait le projet :
Le projet le plus viable serait un tunnel de 38,67 kilomètres de long qui relierait les deux rives du détroit de Gibraltar.
27,75 kilomètres seraient situés sous la mer à une profondeur de 475 mètres avec une pente de 3%, donc assez prononcée, qui limiterait la vitesse à 120 km/heure. La traversée ferroviaire s’effectuerait en trente minutes pour une projection de 9,6 millions de passagers et 7,4 millions de tonnes de marchandises par an dès 2030, pour atteindre en 2050, respectivement 12,8 millions et 13,1 millions.
Le coût de la construction n’a pas été encore vraiment estimé. Le chiffre avancé pour la seule construction d’un tunnelier pourrait atteindre les 32 millions d’euros l’unité et il en faudrait six. Le financement reposera sur les gouvernements espagnol et marocain, mais aussi sur l’Union européenne ainsi que sur des investisseurs privés.
Alors, à quand la jonction des deux rives de la méditerranée qui reliera l’Afrique et l’Europe ?
Aucune date n’a encore été avancée pour le planning
Pour Convergence, Pascale Landriq
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