Le ministère des Affaires étrangères algérien a publié mardi dernier un communiqué témoignant de son agacement vis-à-vis des titres de la presse algérienne qui reprennent des rapports étrangers négatifs sur la situation dans le pays.
« Des titres de la presse nationale font écho, parfois de manière sensationnelle, à des propos attribués à des personnes connues ou même anonymes, ainsi qu’à des études prétendument académiques et autres matières médiatiques, pour amplifier des appréciations spéculatives et tendancieuses sur la situation en Algérie et ses perspectives », estime le ministère.
Le MAE algérien dénonce des « stéréotypes surabondamment véhiculés et fréquemment recyclés pour déformer les réalités actuelles et les perspectives de l’Algérie ».
Un écho à des rapports publiés plus tôt quant aux libertés en Algérie et à l’état de santé du président ?
TSA-Algérie estime que ces déclarations pourraient viser sans les nommer les récents rapports de l’ONG Freedom House et de la mission parlementaire française, largement repris dans la presse algérienne.
Publié en début d’année, le rapport Freedom in the World 2017 de l’ONG américaine Freedom House évalue 195 pays dans le monde selon leur degré de liberté. L’Algérie avait obtenu un score la classant dans les pays « non libres », au même titre que 25% des Etats dans le monde, aux côtés de pays comme la Jordanie, le Venezuela, le Gabon ou encore le Cambodge.
Un rapport parlementaire français publié en janvier dernier à l’issue d’une mission parlementaire de six mois effectuée dans les pays du Maghreb a quant à lui tiré la sonnette d’alarme concernant notamment l’état de santé du président Abdelaziz Bouteflika. Les députés français à l’origine du rapport ont dit avoir été frappés par la fragilité des dirigeants maghrébins. L’un d’eux a également souligné la difficulté que rencontre les entrepreneurs français à travailler en Algérie et évoque un gouvernement « qui ne manque pas une occasion de vilipender la France ».