Salima Naji, est diplômée de l’École d’architecture de Paris-La-Villette et docteur en Anthropologie (École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris). Elle exerce au Maroc. Elle a choisi de privilégier les matériaux locaux dans le respect de l’environnement et de la tradition culturelle des lieux. Fidèle aux enseignements du grand architecte égyptien Hassan Fathy, elle fait intervenir des artisans locaux aux savoir-faire ancestraux tout en concevant une architecture moderne.
Sur le site de l’architecte Salima Naji et sur sa page Facebook, le ton est immédiatement donné avec cette citation de Jean Genet : “L’agonie de certains monuments est plus significative encore que leur heure de gloire. Ils fulgurent avant de s’éteindre. »
L’architecte déclare regarder d’abord ce qui se fait sur place plutôt que de transposer des choses venant d’ailleurs. Elle redécouvre et améliore si nécessaire les procédés de construction ancestraux. Pour les matériaux, si elle est obligée d’avoir recours au béton (le code de l’urbanisme marocain l’impose dans toutes les structures accueillant du public), c’est avec une grande parcimonie. « Je ne comprends pas », déclare-t-elle « qu’on accorde du crédit à ce matériaux qui n’a pas de valeur, ni historique, ni climatique, ni esthétique et qui est cher ! C’est froid l’hiver, chaud l’été, c’est sec, ça accuse encore le taux de sécheresse d’un bâtiment! ».
Elle privilégie les techniques indigènes et les matériaux comme le pisé, la pierre, le bois, les stipes de palmier ou d’autres fibres pour des constructions écologiques qui nécessitent le savoir-faire traditionnel de l’artisan.
Elle a restauré des ksours (villages fortifiés), d’anciennes mosquées et une quinzaine de greniers collectifs, des bâtiments fortifiés pour stocker les récoltes dont ceux d’Amtoudi, filmés dans “Le Maroc vu du Ciel” par Yann Arthus Bertrand.
Elle vit à Tiznit, au sud d’Agadir et y a conçu un musée, un centre d’archives et “la maison de pays”, un espace dédié à la vente des produits du terroir et salle de spectacle.
Cette construction est faite d’adobes, briques de terre crues séchées au soleil. Des ouvertures en hauteur permettent à l’air de circuler, des croisillons protègent la façade et une galerie bioclimatique a été conçue pour apporter la fraîcheur de sa végétation et de ses fontaines. Nul besoin de climatiseur ici !
Cette professionnelle très engagée dans le développement durable vient prouver que les structures construites avec des matériaux traditionnels durent plus longtemps que celles en ciment en citant l’exemple des remparts millénaires de Rabat.
Sa position est de se tourner résolument vers l’avenir en se servant du passé.
Salima Naji a reçu le Prix Jeunes Architectes, de la Fondation EDF en juin 2004 et a été déclarée “Inspiring women, expanding Horizon” par la Mosaic Foundation à Washington en 2008.
Elle a été honorée par la cérémonie du Takrim de l’Ordre des Architectes du Royaume en 2010.
Elle a reçu en 2011, le Prix Holcim du Développement Durable, “Bronze Afrique-Moyen-Orient [3rd International Holcim Awards competition Sustainable construction projects shaping better communities in Africa Middle East] pour le projet d’un centre de formation professionnelle à Marrakech pour la Fondation Alliances.
Pour Convergence,
Pascale Landriq
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