Le PSG a déboursé 222 millions d’euros pour la star de Barcelone. Quel retour sur investissement peut-il en attendre ? Peut-on envisager une répercussion positive sur le football français et sur le pays ?
L’économiste Pascal Perri, fin observateur du milieu du football, en décryptant pour « Les Echos » les enjeux de l’arrivée du brésilien au PSG, affirme qu’au-delà du solde positif attendu, la ligue 1, qui prévoit de renégocier ses droits TV (actuellement en deçà de la moyenne européenne qui se situe à un milliard d’euros), bénéficiera de l’aura d’ une icône mondiale sur l’une des trois existantes avec Ronaldo et Messi.
Neymar estime-t-il « c’est du co-branding ». On peut attendre plus de billets vendus et plus de merchandising si on pense à tous les revenus qui peuvent être générés par le digital. La star compte en effet 70 à 80 millions d’abonnés sur Instagram, 31 millions sur twitter et plus de 60 millions sur Facebook (à titre de comparaison, le PSG n’en compte que 30 millions ! )
Le PSG qui souhaite aller vers la conquête de nouveaux marchés va aussi gagner en notoriété. Le club a fait part de son intention d’ ouvrir un bureau en Asie où le joueur brésilien est adulé. Ce sera donc l’occasion de gagner de nouveaux contrats publicitaires pour le PSG qui rêve de devenir une marque mondiale, comme Manchester United, le Bayern ou le Real.
Au lendemain du transfert le plus coûteux de l’histoire du football mondial réalisé grâce à un fonds souverain qatari, les affaires sont plutôt bien parties puisque les supporters s’arrachaient déjà le maillot floqué au nom de Neymar à un prix variant entre 100 et 140 euros selon sa version (matchs internes ou à l’extérieur). Le club avait déjà écoulé l’intégralité des 10 000 maillots disponibles ce vendredi, en seulement six heures.
Au delà des polémiques et des débats moraux sur le bien-fondé de l’emploi de l’argent, cette opération devrait générer des gains importants. N’oublions pas également les impôts que le club versera à la France sur le salaire de Neymar qui représente environ la somme de 30 millions d’euros, ou bien encore la TVA sur les produits, etc…
Pour Convergence
Pascale Landriq