En marge du sommet France-Afrique réuni à partir du 13 janvier dernier à Bamako, le chef du gouvernement marocain a réaffirmé la volonté du royaume chérifien d’adhérer à l’Union Africaine (UA).
Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, a déclaré suite à sa participation au sommet : « Lors des multiples rencontres que j’ai eues, j’ai constaté que la décision du Maroc de réintégrer a famille institutionnelle, en l’occurrence l’UA, a été chaleureusement accueillie ».
Le ministre avance que plusieurs pays africains souhaitent renforcer et développer leurs relations avec le royaume, conformément à la volonté du roi Mohammed VI. Il a également rappelé que le Maroc jouit d’une image positive sur ses pairs africains grâce à ses efforts sur le continent notamment en termes de défis sécuritaires.
Un retour de la question du Sahara occidental ?
TSA Algérie rappelle par ailleurs que la volonté marocaine de réintégrer l’UA vise aussi à permettre au royaume de réaffirmer son « unité territoriale », c’est-à-dire de défendre la marocanité des territoires sahraouis. Cité par le journal algérien, Abdelaziz Rahabi, diplomate de carrière et ancien ministre, estime que la posture marocaine entérine « l’échec de la politique de la chaise vide ».
Il rappelle aussi que l’UA « n’a pas vocation à changer le tracé des frontières des États membres ». « Le Maroc ne peut pas réécrire l’histoire de l’Afrique » explique-t-il, affirmant que l’inviolabilité des frontières est l’un des socles fondateurs de l’UA et également l’un des principes auquel le Maroc va s’engager à respecter.
Or les statuts de l’UA ont soumis la question du Sahara occidental à l’ONU, dont les efforts tendent à la mise en place d’un référendum d’autodétermination. Ainsi « L’UA n’a pas vocation à se substituer au processus onusien mais plutôt à le consolider ».