Le Qatar a perdu sept places dans l’étude d’HSBC Expat Explorer Survey 2016 qui interroge les expatriés sur leur qualité de vie dans différents pays du monde. L’émirat n’est plus que 29e sur 45 pays contre 22e sur 39 l’année dernière d’après le ressenti des 500 expatriés interrogés pour l’étude y résidant.
Une inquiétante instabilité sur les marchés du travail au Moyen-Orient
Cette année, les expatriés vivant au Qatar ont exprimé pas mal de réserves quant à l’augmentation du coût de la vie et l’inquiétante instabilité du marché du travail national. La « confiance en l’économie locale » qatari a chuté de 17 places, passant de la 4e à la 21e place depuis l’année dernière. L’actuelle insécurité de l’emploi dans le pays a fait fuir des milliers d’expatriés ces derniers mois suite à la chute des cours du pétrole.
Le Qatar n’est pas le seul dans ce cas. Les autres pays du Moyen-Orient ont aussi chuté dans le classement tels que Bahreïn et l’Arabie Saoudite (5 places), Oman (4), les Emirats Arabes Unis (3) ou encore le Koweït (1).
Une qualité de vie moins bonne pour une meilleure paye ?
En-dehors des considérations purement économiques, le Qatar est également considéré comme un endroit difficile pour les jeunes entrepreneurs (32e sur 45) ou même pour maintenir un bon équilibre entre travail et temps libre (25e).
Par contre, les expatriés qui y vivent s’accordent sur le fait que le Qatar est le meilleur pays au monde où travailler si vous voulez économiser de l’argent. Le pays est également classé second pour ce qui est d’avoir un large salaire et de fréquentes opportunités d’augmentation.
La catégorie « expérience » ne donne en revanche pas une bonne image du pays avec de grosses difficultés pour s’intégrer à la population locale, et une hygiène de vie qui se dégrade largement par rapport aux pays d’origine des expatriés interrogés. Dans l’ensemble, les expats au Qatar concluent que leur qualité de vie est pauvre (le pays est classé 31e), même s’ils considèrent que le pays est globalement sans danger (10e) et que leurs finances y sont sûres (12e).
Un pays qui ne favorise pas les regroupements familiaux
Quant à savoir ce que les expats ressentent en emmenant leur famille avec eux au Qatar, eh bien globalement ils n’en sont pas ravis (le Qatar n’est que 36e). Le pays affiche tout de même des scores corrects en termes de protection des enfants (15e) et de santé de la famille (20e).
En tout cas, l’environnement qatari est relativement dissuasif lorsqu’il s’agit pour les expatriés de faire venir leur famille avec eux. Edd Brookes, directeur du cabinet immobilier DTZ Qatar, explique que les compagnies qataries préfèrent désormais louer de plus petites maisons voire des appartements pour leurs employés : les budgets s’orientent de plus en plus vers des besoins individuels et non plus comme il y a quelques années vers des packs familiaux. Autre obstacle : le gouvernement qatari requiert six mois de bulletins de paye pour les employés avant que ceux-ci ne puissent demander un permis de résidence pour leurs conjoint et enfants.