Le coworking est une pratique en vogue chez les actifs nomades. Il vient définir une nouvelle forme d’organisation du travail dans des espaces différents. Se rapproche-t-on d’un idéal et qu’en pensent véritablement ces salariés baptisés « sans bureau fixe »?
Concernant ce nouveau way of work qui nous vient des Etats-unis, les avis sont partagés. Il pourrait bien être responsable d’un stress d’un nouveau genre.
Les principaux opérateurs de ce marché, les airbnb du bureau s’appellent Deskopolitan, WeWork, Kwerk, Nextdoor, Spaces, ils proposent des espaces de travail mais aussi des prestations sur mesure : barbier, coiffeur, bar à ongles et service de conciergerie.
Il existe deux formes de coworking, la première est une simple proposition de gestion d’espaces, les entreprises en réduisant le nombre de postes fixes et leurs coûts vont chercher à rentabiliser leurs surfaces. En passant au « flex-desk », elles réinvestissent donc les économies réalisées dans le coworking.
La deuxième forme de coworking concerne l’offre d’un lieu de rencontre avec une animation.
Le « Corpoworking » est encore une autre notion, hybride. Les nouveaux espaces s’organisent en coworking autour d’un même projet (laboratoires d’innovation, hackathon ou incubateurs).
La mutation des espaces a vu l’apparition d’un concept qui fait consensus dans le marché du co-working, celui de sérendipité.
Les salariés placés dans un environnement inspirant seraient plus créatifs,
alors, pour stimuler leur imagination les entreprises leur offrent des cadres de travail de plus en plus exotiques et inattendus cherchant ainsi à provoquer le hasard créatif. Derrière l’effet surprise se cache un changement de paradigme dans l’univers de travail.
Mais est-on pour autant plus heureux dans cette forme de travail ?
Si on cherche à réenchanter le bureau, en considérant le coworking comme un bon remède à l’ennui (fatal chez les milleniums), le changement peut être aussi un facteur anxiogène.
Les « Chief Happiness Officer » (CHO) vont-ils avoir pour nouvelle mission d’acclimater les salariés à leur nouvel espace de travail ?
Selon le docteur Patrick Légeron, psychiatre spécialiste du stress au travail et fondateur de l’institut Stimulus :« La suppression des bureaux fixes est déstabilisante pour les salariés. Tout comme l’animal, l’homme a la notion de territoire. En lui retirant cet élément protecteur, on le fragilise ».
L’open space engendre aussi une perte d’intimité, le psychiatre ajoute que :« Ce climat de surveillance n’est pas sans rappeler celui des prisons et des hôpitaux psychiatriques d’il y a 150 ans, comme les décrivait Michel Foucault » !
Il n’est apparemment pas si simple de trouver le bonheur au travail quel que soit l’environnement !
Pour Convergence
Pascale Landriq
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