Fico-Eataly World est un parc à thème de 10 hectares qui ouvrira le 15 novembre prochain près de Bologne. On y célébrera toute la filière de la gastronomie italienne de la production des matières premières jusqu’à l’assiette. Six millions de visiteurs par an sont attendus dans ce « Disneyland » pour gastronomes.
Imaginé par Oscar Farinetti, un entrepreneur italien à l’origine de Eataly, une chaîne italienne de magasins alimentaires haut de gamme présente en Italie ainsi qu’à New York, Dubaï et en Chine, le parc sera le plus grand au monde dans sa catégorie.
“L’éducation est fondamentale dans le projet. Mais il s’agit aussi de s’amuser, de manger, de faire des courses”, explique M. Farinetti à l’AFP avant l’ouverture au public le 15 novembre.
Le nom du parc, Fico est l’acronyme de Fabbrica Italiana Contadina mais également le nom italien de la figue et un terme familier que l’on peut traduire par “cool”.
Le parc qui revendique une dimension didactique se veut à la fois centre de conférences et attraction touristique. Il est né d’une volonté de “restituer la valeur qu’elle mérite à la nourriture, notion malheureusement perdue pendant les dernières décennies, y compris dans un pays pourtant attaché aux traditions comme l’Italie », explique l’universitaire Andrea Segrè à l’origine du projet. En outre, Fico Eataly World récupère un lieu abandonné, l’ancien marché de gros de fruits et légumes de la ville qui est déjà équipé du plus grand parc photovoltaïque d’Europe.
Les visiteurs seront éduqués au goût en découvrant les principales filières productives du secteur agroalimentaire de la péninsule, les 200 animaux et 2.000 espèces végétales qui fournissent la matière première des produits.
Quarante laboratoires fabriqueront en temps réel quelques-unes des principales spécialités qui font la réputation de la gastronomie italienne : mortadelle, mozzarella, panettone, pâtes, huile d’olive…
Le parc dispose de “manèges éducatifs”, de salles de classes, d’une librairie, d’une Bourse aux céréales une fois par semaine et d’un centre de congrès d’une capacité de mille personnes.
L’entrée sera gratuite, sept jours sur sept et de 10h à minuit, les produits seront en vente, sous la marque Fico. Cinq cents vélos munis de réfrigérateurs et une piste cyclable faciliteront leur transport à l’intérieur. Un bureau de poste permettra d’envoyer les produits à son propre domicile. Les visiteurs disposeront de 40 restaurants, cafés ou comptoirs. Des événements payants seront organisés chaque jour lors d’ateliers : préparation des pâtes, chasse aux truffes, dégustations etc.
L’investissement de 120 millions d’euros devrait être vite amorti puisque le chiffre affaire attendu est de 70 millions d’euros par an.
Le projet du parc a permis la création de 700 emplois locaux directs et 3.000 indirects. Pour la ville de Bologne plutôt oubliée par les touristes, c’est une aubaine.
Oscar Farinetti, n’a aucun doute sur la viabilité du projet : « Il y a une grande soif de culture italienne dans le monde, et c’est pour cela que nous parions sur un succès ».
Le Premier ministre italien, Paolo Gentiloni sera présent à l’inauguration du parc le 15 novembre.
Pour Convergence,
Pascale Landriq