On enregistre une hausse continue des affections psychiques dues au travail. C’est ce que révèle les chiffres publiés en janvier par l’Assurance-maladie dans son bilan « Santé-travail : enjeux et actions ».
De 2011 à 2016, la part des affections psychiques dans l’ensemble des accidents du travail est passée de 1 % à 1,6 %.
L’enquête de la CPAM révèle que 10 000 affections psychiques ont été reconnues comme accident du travail et environ 600 comme maladie en 2016, alors que le nombre d’accidents imputables à d’autres causes a tendance à baisser.
Les salariés sont de plus en plus nombreux à faire reconnaître dépression et troubles anxieux en maladie professionnelle.
50 % des demandes de reconnaissance en maladie professionnelle et 70 % des demandes en accident du travail ont été validés par l’Assurance maladie.
Ces affections représentent un budget conséquent puisque leur prise en charge s’est élevée à 230 millions d’euros en 2016 sur un total de prestations de 8,2 milliards pour la branche risques professionnels.
Les soins sont pris en charge à 100% et la réparation prend la forme d’une rente à vie dont le coût va affecter l’employeur. De plus, la durée des arrêts est plus longue que pour les autres types d’accidents du travail.
Les affections psychiques ont de multiples causes et elles sont souvent difficiles à expliquer, les pathologies étant différentes d’une personne à une autre. En ce qui concerne les facteurs, il en existe plusieurs : biologiques, sociaux ou psychologiques.
Les troubles psychiques liés au travail peuvent avoir pour origine un harcèlement moral, un burn out, ou une dépression.
60% des cas de reconnaissance d’affections psychiques en accident du travail touchent les femmes.
Les affections psychiques affectent majoritairement les personnes régulièrement en contact avec le public et les quadragénaires.
Parmi les secteurs les plus touchés : le secteur médico-social, celui du transport et enfin du commerce de détail.
Le burn-out sera-t-il reconnu comme maladie professionnelle comme le demandent certains députés ? Les employeurs pourront-ils un jour être jugés responsables ? La question reste délicate étant donné la multiplicité des symptômes de cette affection pas toujours facile à analyser.
Pour Convergence
Pascale Landriq
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