Lors d’un recrutement les mensonges des candidats sur leur CV sont assez fréquents, c’est ce que révèle la récente enquête réalisée par le cabinet de recrutement Robert Half. Aux exigences de plus en plus élevées des recruteurs semblent ainsi répondre la créativité des candidats.
L’ enquête, réalisée par Robert Half est basée sur des données chiffrées enregistrées par un institut de sondage indépendant au mois de juillet 2017. 302 directeurs généraux et managers travaillant dans le domaine du recrutement en France ont été interrogés.
Les résultats sont surprenants. Le CV “amélioré” est beaucoup plus fréquent qu’on pourrait le penser.
« Environ 65% des CV contrôlés comportent au moins une anomalie, et 12%, un élément qui peut changer la décision de l’employeur », révèle Yohan Zibi, cofondateur d’EveryCheck, une start-up parisienne spécialisée dans la vérification des CV.
Les mensonges les plus fréquents portent sur les expériences professionnelles gonflées,
Plus de la moitié des sondés considèrent que c’est sur cette partie que les CV comportent le plus d’ informations erronées.
Sur la durée :
Il est fréquent d’observer des écarts conséquents entre la durée affichée d’un contrat de travail et la durée effective.
Sur les responsabilités :
Les missions et compétences sont souvent surévaluées, les candidats enjolivent leurs responsabilités passées et les tâches réalisées (selon 27% des DG) tout comme leurs compétences techniques (40%) et linguistiques (34%).
Le poste inventé :
Pour combler des trous dans leur CV, certains n’hésitent pas à inventer des emplois qu’ils n’ont jamais occupés.
Le diplôme et les qualifications peuvent aussi être sujets à “ajustements”, selon 52% des dirigeants sondés. Certains mentionnent le nom de la grande école sans le programme spécifique qu’ils ont suivi (ex: “diplômé d’HEC” alors que le candidat a suivi un master spécialisé, et non le Programme Grande Ecole)
Marketing ou tromperie ? La frontière est mince. Les mensonges sont le plus souvent inventés pour franchir des barrages de plus en plus sélectifs, pour séduire plutôt que pour flouer l’employeur.
47% des managers interrogés avouent avoir recalé les candidats qui avaient menti, cependant, certaines omissions sont acceptables, celles qui correspondent à des critères qui peuvent être discriminants comme l’adresse physique, la photo, l’âge, un handicap ou encore le fait d’avoir créé une entreprise.
Pour Convergence
Pascale Landriq
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