Facebook se lance dans l’accompagnement de start-up

La directrice des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg a annoncé ce mardi à Paris l’installation du “Startup Garage from Facebook”, un espace destiné à accompagner le développement de start-up indépendantes.

Mme Sandberg explique que ce programme doit contribuer au « développement de start-up indépendantes qui contribueront à l’économie de la data en France et en Europe ».

Ce programme concernera lors de l’ouverture de Station F (projet de Xavier Niel, est le plus grand campus de start-up au monde, à Paris.) Cinq start-up dans différents domaines tels que l’e-santé, le covoiturage, l’identité numérique ou encore la gestion d’informations personnelles. Le site, installé dans les halles Freyssinet, un ancien bâtiment ferroviaire dans le XIIIe arrondissement de Paris, comprendra une zone consacrée aux start-up avec 3.000 postes de travail, des espaces événementiels dont un auditorium, ainsi qu’un restaurant ouvert au public 24 heures sur 24.

La Chine dope ses investissements sur le continent africain

Début 2017, la destination privilégiée par le chef de la diplomatie chinoise pour son premier voyage officiel de l’année était la Chine. Rien d’étonnant quand on se penche sur les chiffres qui illustrent la coopération économique entre la puissance chinoise et le continent africain.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Gen Shuang, a même déclaré que « les relations avec les pays en développement, dont les pays africains, sont la base de la diplomatie chinoise ».

 

Les visites stratégiques des ministres des Affaires Etrangères chinois en Afrique

Du 7 au 12 janvier dernier, Wang Yi, ministre des Affaires Etrangères chinois, a donc quadrillé le continent en passant par cinq destinations stratégiques : le Nigéria, première économie africaine, le Congo-Brazzaville, dont les échanges commerciaux avec la Chine ne cessent de se multiplier, la Zambie, la Tanzanie et enfin Madagascar.

La Chine entend protéger ses prérogatives en Afrique, continent qui attise les convoitises de nombreuses puissances. Depuis plus de vingt ans, les ministres chinois des Affaires Etrangères prennent le temps de passer en Afrique chaque année pour réitérer les engagements que l’Empire du milieu prend lors de chaque sommet Chine-Afrique sur le continent.

Critiquée sous prétexte qu’elle pompe les ressources africaines sans transfert de technologie ni réelles créations d’emploi, la Chine a adopté plusieurs dispositifs ces dernières années pour améliorer son image sur le continent.

 

La coopération Chine-Afrique en plein essor

Depuis 2009, la Chine est le premier partenaire commercial du continent africain et y multiplie les offensives diplomatiques en finançant divers programmes de coopération de long cours.

Sur les 10 premiers mois de 2016, les investissements directs non financiers d’entreprises chinoises sur le continent africain représentaient plus de 2,5 milliards de $. D’après le porte-parole du ministère chinois du Commerce, Sun Jiwen, cela équivaut à une augmentation de 31% par rapport à la même période en 2015.

Le géant chinois veut diversifier ses échanges avec l’Afrique et dirige désormais ses investissements vers le secteur manufacturier (industrie du textile, automobile, équipements notamment) ; les investissements dans ce secteur représentaient 10% du total des investissements chinois en 2016. Avant cela, la coopération Chine-Afrique couvrait principalement les domaines de la construction d’infrastructures, le développement industriel et l’exploitation d’énergies.

Reprises par Jeune-Afrique, les estimations du Forum sino-africain industriel données fin 2015 montrent que les échanges commerciaux entre la Chine et les pays africains ont été « multipliés par dix environ » en une décennie pour atteindre 300 milliards de $ en 2015.

Réintégration du Maroc au sein de l’Union Africaine : les choses se précisent

En marge du sommet France-Afrique réuni à partir du 13 janvier dernier à Bamako, le chef du gouvernement marocain a réaffirmé la volonté du royaume chérifien d’adhérer à l’Union Africaine (UA).

Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, a déclaré suite à sa participation au sommet : « Lors des multiples rencontres que j’ai eues, j’ai constaté que la décision du Maroc de réintégrer a famille institutionnelle, en l’occurrence l’UA, a été chaleureusement accueillie ».

Le ministre avance que plusieurs pays africains souhaitent renforcer et développer leurs relations avec le royaume, conformément à la volonté du roi Mohammed VI. Il a également rappelé que le Maroc jouit d’une image positive sur ses pairs africains grâce à ses efforts sur le continent notamment en termes de défis sécuritaires.

 

Un retour de la question du Sahara occidental ?

TSA Algérie rappelle par ailleurs que la volonté marocaine de réintégrer l’UA vise aussi à permettre au royaume de réaffirmer son « unité territoriale », c’est-à-dire de défendre la marocanité des territoires sahraouis. Cité par le journal algérien, Abdelaziz Rahabi, diplomate de carrière et ancien ministre, estime que la posture marocaine entérine « l’échec de la politique de la chaise vide ».

Il rappelle aussi que l’UA « n’a pas vocation à changer le tracé des frontières des États membres ». « Le Maroc ne peut pas réécrire l’histoire de l’Afrique » explique-t-il, affirmant que l’inviolabilité des frontières est l’un des socles fondateurs de l’UA et également l’un des principes auquel le Maroc va s’engager à respecter.

Or les statuts de l’UA ont soumis la question du Sahara occidental à l’ONU, dont les efforts tendent à la mise en place d’un référendum d’autodétermination. Ainsi « L’UA n’a pas vocation à se substituer au processus onusien mais plutôt à le consolider ».

Le sommet France-Afrique de Bamako dévoile ses enjeux

Vendredi 13 janvier dernier a eu lieu l’ouverture du sommet Afrique-France accueilli par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako. Ce ne sont pas moins de 35 chefs d’Etat qui ont répondu présent pour le dernier grand rendez-vous du président Hollande sur le continent africain.

 

Le Mali, un point important pour le dernier quinquennat français

François Hollande effectue sa dernière visite planifiée sur le continent africain avant la fin de son mandat en mai prochain. L’occasion pour lui de « livrer son testament politique » à l’adresse de l’Afrique, où dès 2013 il s’était engagé dans deux opérations militaires d’envergure au Mali et en République centrafricaine.

Quatre ans après le lancement de l’opération Serval qui visaient à chasser les jihadistes du centre du Mali, le président français s’est rendu pour la première fois sur la base militaire de Gao pour rendre un hommage symbolique au « jour le plus important de sa vie politique ». Mais la menace jihadiste n’a toujours pas été complètement écartée du Mali : ce week-end les forces de sécurité de Bamako étaient sur le qui-vive dans la crainte d’un nouvel attentat après celui perpétré contre l’hôtel Radisson Blu en novembre 2015 qui avait fait 20 morts.

 

La volonté de démocratisation progresse en Afrique

L’un des principaux sujets du sommet devrait être les questions de respect des Constitutions. Dans certains pays africains, il est courant que les chefs d’Etat tentent de se maintenir au pouvoir même une fois dépassé le nombre maximal de mandats accordé par la loi. C’est notamment le cas de Yahya Jammeh, président gambien sortant, qui réfute les résultats du dernier scrutin de décembre et ne veut pas céder le pouvoir à son successeur élu, Adama Barrow, qui, lui, était invité et présent ce week-end à Bamako.

La volonté de démocratisation en Afrique progresse, et la question de la transparence des processus électoraux devraient également dominer le sommet.

 

Un enjeu caché du sommet : la course à la présidence de la commission de l’Union Africaine

A noter que l’élection pour la présidence de la commission de l’Union africaine aura lieu dans quelques jours. Un enjeu officieux de ce sommet qui fait beaucoup de remous en coulisses. En juillet dernier, aucun des trois candidats présentés pour prendre la tête de l’UA n’avait fait consensus et les élections avaient alors été repoussées aux 30 et 31 janvier prochains à Addis-Abeba avec une liste de candidatures réouverte.

RFI Afrique retient l’entrée en lice de trois personnalités en particulier : l’ancien ministre et diplomate sénégalais, Abdoulaye Bathily, la ministre des Affaires étrangères kényane Amina Mohamed ainsi que son homologue tchadien Moussa Faki. Ceux-ci sont d’ailleurs accompagnés au sommet France-Afrique de ce week-end par des délégations renforcées : la délégation kenyane par exemple ne compte pas moins de 90 membres.

 

La France réitère son engagement sur le continent africain

En ce qui concerne les capacités de défense des pays africains, les préoccupations de sécurité étaient au centre des discussions de la conférence des ministres des Affaires étrangères vendredi. Un projet de déclaration devrait être soumis aux chefs d’Etat mettant l’accent « sur les problèmes africains et sur les solutions également africaines » ainsi que sur le « partenariat franco-africain ».

En décembre 2013, la France s’était engagée lors du sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique à former 20 000 militaires africains par an. D’après Paris, l’objectif a été atteint et dépassé : ils sont aujourd’hui 65 000, soit plus de 21 500 par an en moyenne. La France compte reformuler son engagement à Bamako, pour passer à 25 000 militaires formés par an.

Concernant le développement, la France ambitionne là encore de gonfler son engagement en passant d’un soutien de quatre milliards d’euros par an, via l’Agence française de développement (AFD), sous forme de prêts et de dons, à cinq milliards par an d’ici à 2019. François Hollande souhaite aussi lancer un Fonds d’investissement franco-africain de 76 millions d’euros sur 10 ans.

La Tunisie ne sait plus quoi faire de ses oranges

Cette année, la Tunisie a produit 50% d’agrumes de plus que l’année précédente ! Si ça prouve que le secteur est en bonne santé, il est en revanche de plus en plus difficile de trouver des acheteurs pour écouler la production. Les autorités doivent trouver en urgence un moyen d’écouler les quelques 600 000 tonnes d’oranges que le pays devrait produire cette année, auquel cas jusqu’à la moitié de la récolte pourrait être détruite.

Ces performances exceptionnelles seraient dues essentiellement aux conditions climatiques et une hausse du nombre d’arbres cultivés.

L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) a mis en garde contre cette production record. Si le secteur des oranges fait à lui seul vivre quelques 12 000 ménages tunisiens, l’absence de débouchés pourraient être dramatique pour les rendements cette année. Les agriculteurs ont peur de devoir s’endetter encore plus.

Le marché intérieur ne pourra absorber que 350 000 à 400 000 tonnes d’agrumes. C’est pourquoi un programme incitatif à la consommation des agrumes sur le marché intérieur a été mis en place pour réduire l’écart entre le prix de vente à la production et au détail. Des campagnes publicitaires visent également à inciter les Tunisiens à consommer des agrumes frais.

D’autres mesures d’urgence ont été mises en place pour favoriser l’export, qui ne représente généralement que 10% de la demande. Le marché français, qui absorbe 90% des exportations de la variété d’oranges « Maltaise » de Tunisie, va être la cible d’opérations de promotion auprès des consommateurs et professionnels.

Sur le marché algérien, un programme a été mis en place pour alléger les charges sur les unités d’emballage pour y commercialiser un agrume plus petit, environ 4 à 6 mille tonnes destinées essentiellement à la transformation.

La Tunisie cherche également à développer de nouveaux marchés en approchant des pays comme la Russie, l’Egypte et la Turquie. Mais les réseaux de transport, de distribution et de vente prennent du temps à mettre en place, et la concurrence est déjà rude sur place.

Les professionnels du secteur demandent également un plan de développement concernant l’industrie de transformation (jus, confitures, produits de cosmétiques). Mais pas de réalisation possible dans l’année puisqu’il faut construire des usines et des infrastructures adaptées.

En ce qui concerne les prochaines récoltes, le syndicat des agriculteurs tunisiens est inquiet. La production pourrait encore augmenter au cours des années à venir mais les investissements dans le secteur sont encore largement insuffisants.

 

Maroc : Un projet d’éco-parking de nouvelle génération à Tétouan

Afin d’améliorer la circulation en ville et lutter contre la pollution, un « Projet vert » sera édifié par la mairie de Tétouan.

L’entrée en service du premier éco-parking à Tétouan est prévue avant la fin de 2017. Selon la MAP (une agence de presse marocaine) : « Sa réalisation sera opérée suivant des techniques de construction modernes ». La mairie s’est inspirée des autres projets réalisés par des villes plus développées et plus respectueuses de l’environnement.

Lors d’une rencontre consacrée à l’étude de ce projet avec les représentants de la société Urban développeurs, le président de la commune de Tétouan, Mohamed Idaomar, a insisté sur l’implication des citoyens après la mise en œuvre du projet.

Cette rencontre va permettre à la commune de nouer des partenariats public-privé dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action communal.

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