Afrique : Quels sont les pays où les impôts sont les plus élevés ?

Selon le rapport « Paying taxes 2017 », effectué par le cabinet international PwC en partenariat avec la banque mondial, la moyenne régionale en Afrique (impôt sur les bénéfices, sur la main-d’œuvre et impôts divers) est de 47.1% du bénéfice commercial, contre 52.3% en Amérique du sud et 36.2% en Asie-Pacifique.

« Ce classement est établit selon plusieurs critères à l’instar de la pression fiscale totale effective supportée par les entreprises, le temps nécessaire aux entreprises pour satisfaire les demandes en matière fiscale et le nombre de paiements à réaliser. »

Le Maroc est en tête en ce qui concerne le nombre d’impôts, le royaume a procédé ces dernières années à une profonde réforme de son système fiscal et compte au total seulement 6 opérations,  il est suivi de l’Afrique du sud qui est 6ème avec un taux de 28.8% et de Maurice qui occupe la 4ème place avec un taux de 21.8%.

La Tunisie se classe à la 45eme place au niveau du continent africain, bien loin du Lesotho, premier avec seulement 13,6% de taux d’imposition moyen, de la Zambie (18,6%) et de la Namibie (20,7%).

Au niveau Maghrébin, la Tunisie se situe loin derrière la Libye (32,6%), le Maroc (49,3%), mais devant l’Algérie (65,6%) et la Mauritanie (71,3%).

Volkswagen s’implante en Algérie

Le groupe allemand se contentera d’assembler des voitures en Algérie, espérant ainsi contourner les lois algériennes extrêmement restrictives en matière d’importations.

Volkswagen vient de signer un protocole d’accord avec le gouvernement algérien pour se doter d’un site de 100 000 unités sur son territoire pour un montant de 160 millions d’euros. C’est quatre fois plus que la capacité actuelle de Renault, seul autre constructeur automobile installé sur le sol algérien. Un site de 150 hectares devrait être opérationnel d’ici 2017 dans la province de Relizane pour fabriquer les modèles destinés au marché algérien parmi lesquels la Volkswagen Golf, la Seat Ibiza et la Skoda Octavia. Ces voitures seront seulement assemblées, et non fabriquées sur place.

Si le gouvernement algérien serre la vis en matière d’importations d’automobiles, Volkswagen cherche à faire de cette usine une parade pour lui permettre de percer sur le marché local. Mais en juin dernier, Abdelmalek Sellal, Premier ministre algérien, menaçait de retirer la licence de distribution aux concessionnaires dont les voitures ne seraient pas produites sur le territoire national à partir de 2017. Ce qui laisserait Renault seul maître à bord puisque c’est pour l’instant le seul constructeur de voitures en Algérie.

Cité par Le Monde Afrique, Sefiane Hasnaoui, président de l’Association des concessionnaires automobiles algériens, estime que l’ultimatum du gouvernement est intenable : « Compte tenu des délais de programmation industrielle incompressibles, nous ne pourrons pas reprendre nos importations avant plusieurs mois. Avec l’épuisement des stocks, les délais d’attente vont continuer de fragiliser nos entreprises avec à la clé, des compressions de personnels, voire des fermetures partielles ou définitives ».

Mais l’Algérie s’est depuis longtemps déjà dotée d’un système protectionniste en matière automobile, les importations coûtant très chères en termes de déficit commercial. Renault y a inauguré une usine dès 2014 mais sa capacité de production n’est que de 25 000 unités par an, bien loin des 400 000 qu’il produit à Tanger.

Le site d’information TSA considère que l’industrie automobile algérienne n’est pas encore en capacité d’offrir les conditions d’une filière intégrée. « Avec des taux d’intégration faibles et n’atteignant que 40% au bout de plusieurs années, le pari semble risqué. Dans tous les cas, la mise en place d’une industrie automobile sera longue et difficile ».

Une conférence économique internationale pour replacer la Tunisie « sur la carte des investisseurs » en Méditerranée

La Tunisie accueille aujourd’hui et demain, les 29 et 30 novembre, une conférence internationale au Palais des Congrès de Tunis en vue de replacer le pays « sur la carte des investisseurs » et soutenir une économie encore morose près de six ans après la révolution.

Croissance molle de 1%, chômage massif et creusement des déficits ont placé la Tunisie dans un « état d’urgence économique » auquel le gouvernement d’union entré en fonction en août dernier veut à tout prix mettre fin.

2000 participants issus d’une quarantaine pays sont attendus dès aujourd’hui sur le sol tunisien pour cet événement, dont l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, et les Premiers ministres français Manuel Valls et algérien Abdelmalek Sellal. Les grands bailleurs de fonds de la Tunisie sont aussi présents comme la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement ou encore la Banque africaine de développement. De nombreuses conventions bilatérales devraient être signées pendant les prochaines 48 heures.

Les participants à cette conférence devront examiner plus de 140 projets pour des montants évalués à près de 30 milliards d’euros. Ceux-ci incluent de grands travaux d’infrastructure mais également des projets d’avenir dans des secteurs comme l’économie numérique, la santé et les énergies renouvelables.

Le gouvernement tunisien souhaite également séduire le secteur privé et faire du pays une destination privilégiée par les investisseurs en Méditerranée. Dans cette optique, un nouveau « code de l’investissement » entrera en vigueur le 1er janvier prochain pour simplifier les procédures administratives des investisseurs en Tunisie. Et d’autres mesures de séduction suivront. Le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, a affirmé que le gouvernement lutte pour « faire évoluer l’arsenal juridique et législatif » du pays.

Il souhaite aussi que cette conférence initie un tournant favorable pour l’emploi. Les jeunes tunisiens sont particulièrement désenchantés quant à la situation actuelle du pays et n’ont pas vu se réaliser les promesses de la révolution. Le gouvernement veut donc profiter de l’événement pour insister sur la nécessité de la transition économique et sociale tunisienne afin que le pays soit définitivement ancré « dans le rang des pays démocratiques ».

Les 30 novembre et 1er janvier, le président tunisien Béji Caïd Essebsi enchaînera sur un sommet entre l’Union européenne et la Tunisie à Bruxelles. Premier partenaire économique du pays, l’UE a d’ores-et-déjà annoncé un doublement de son soutien financier en 2017, pour atteindre 300 millions d’euros.

Quelles sont les compétences en langue des expats ?

A quel point ceux qui décident d’investir le marché du travail à l’étranger sont-ils doués en langue ? C’est ce sur quoi nous nous concentrons dans cette infographie dédiée aux compétences en langue des expats.

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Et déjà on peut admettre que les expats sont plus intéressés que la moyenne par l’apprentissage des langues – au pluriel. Plus d’un quart d’entre eux disent parler 4 langues, quand seulement 16% d’entre eux n’en parlent qu’une (ces derniers étant principalement des anglophones). Les jeunes sont les plus doués puisque 34% des moins de 35 ans parlent au moins 4 langues pour une moyenne de 27% tous âges confondus. Les expats les plus polyglottes sont les Danois, dont 37% parlent au moins 5 langues ; viennent ensuite les Belges et les Slovaques.

On note quand même que près d’un tiers des expats reconnaissent seulement très peu connaître la langue de leur pays d’accueil. 29% en revanche la connaissent très bien, et parmi ceux-là les femmes sont les plus sûres d’elles puisque 32% des femmes expats estiment très bien connaître la langue locale contre 25% des hommes.

 

Côte d’ivoire : Renforcement du réseau électrique du pays

L’institution financière panafricaine a approuvé le 16 novembre 2016 à Abidjan, un financement de 137,82 millions d’euros pour le PRETD.

La Côte d’ivoire peut à présent démarrer la mise en œuvre du Projet de renforcement des réseaux de transport et de distribution d’électricité (PRETD). Grâce au financement obtenu, le gouvernement ivoirien pourra atteindre ses objectifs qui sont de réduire le temps moyen de coupure, les énergies non distribuées et les pertes techniques ainsi que d’accroitre le taux d’accès à l’électricité.

Le gouvernement ivoirien assure que le projet permettra de fournir de l’électricité aux populations de 252 localités rurales du district des montagnes dans l’ouest du pays et que les fonds déployés compléteront un autre accord de financement de 819 millions de dollars entre la Côte d’Ivoire et la Chine pour l’exécution du même projet.

Les entreprises issues du projet construiront « 14 nouveaux postes de haute tension, réhabiliteront 13 postes de haute tension, réaliseront 1.555 km de lignes de transmission et de fourniture d’équipements électriques. A l’issue des travaux, 500 autres localités rurales devront être électrifiées ce qui portera le nombre à 752 localités. »

Bilan de la COP22, conférence de la « pré-action »

La COP22 s’est achevée à Marrakech sur un consensus des Etats en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Pour autant, les décisions concrètes sur l’application de l’Accord de Paris voté l’année dernière devront attendre 2018.

Finalement, la COP22 aura plus été une conférence de travail que de décisions concrètes. Les dispositions de l’Accord de Paris signé en 2015 pendant la COP21 visant à limiter le réchauffement moyen de la planète « bien au dessous de 2°C » par rapport au début de l’ère industrielle ne verront leur application discutée qu’en décembre 2018, lors de la COP24 polonaise. Entre temps, des négociations auront lieu par trois fois : à Bonn en mai prochain, puis lors de la COP23 en novembre 2017 et enfin en mai 2018.

 

La COP22 a guidé les Etats vers la mise en place de l’Accord de Paris à l’horizon 2018

La COP22 avait pour objectif principal de développer un manuel d’application pour l’Accord de Paris. Si la conférence de Marrakech n’a pas été aussi loin, les Etats se sont mis d’accord pour agir à partir de 2018, et non plus 2020. La communauté internationale développe une feuille de route pour respecter ce délai.

La COP24 devrait donc être l’étape de mise en place des plans climat nationaux pour 2020. Ce qui laisse deux ans aux Etats pour se doter de systèmes de mesure, de vérification et de transparence des objectifs nationaux de réduction des gaz à effet de serre dans chacun de leurs secteurs. Les vérifications auront ensuite lieu tous les 5 ans.

Les contributions nationales de réduction des émissions ont été confortées. Des pays puissants comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada ou encore le Mexique ont annoncé des plans ambitieux de réduction de 80 à 95% de leurs émissions à l’horizon 2050.

Un nouveau club, under2coalition, rassemble 165 pays adhérents derrière l’objectif de « zéro émission » d’ici 2050. 47 États, dont le Bangladesh et l’Éthiopie, se sont aussi engagés à essayer de limiter le réchauffement moyen à 1,5°C. Ils se sont réunis sous la bannière du « Climate Vulnerable Forum » et veulent atteindre l’objectif de 100% d’énergies renouvelables entre 2030 et 2050.

 

Si les divergences de points de vue n’ont pas disparues, les acquis de la COP21 sont tout de même confortés

Les pays riches, en particulier l’Europe, ont imposé leurs vues et vont prendre le temps de mettre en place leurs règles du jeu, au détriment des pays pauvres et vulnérables dans l’urgence. Plusieurs ONG ont dénoncé la mauvaise foi des représentants et négociateurs des pays développés quant à la question du déficit du financement à l’adaptation accordé aux pays les plus vulnérables aux effets du réchauffement.

10 milliards de dollars seront quand même débloqués d’ici 2020 pour déployer plus de 10 Gigawatts d’énergies renouvelables sur le continent africain. 200 projets d’initiatives locales sont également à l’étude, mais seuls quelques-uns seront retenus par la Banque africaine de développement et l’Union africaine pour bénéficier de financements. L’agence des énergies renouvelables, Irena, estime que l’Afrique aura un besoin énergétique d’au moins 300 GW d’ici 2030.

La déclaration finale de la COP22 réaffirme aussi l’engagement des pays développés à verser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à accéder aux technologies bas carbone et à adapter leur économie au changement climatique. Pour autant, les financements manquent encore. Les pays développés ont deux ans pour que cet objectif fasse partie de leur budget de manière pérenne.

 

Comme le note l’association Swiss Youth for Climate dans un éditorial publié par Swissinfo, « La COP22 fut finalement la COP de la pré-action, durant laquelle les pays ont, d’une part, rappelé l’importance fondamentale de l’engagement et de l’action climatique, notamment en adoptant la Proclamation de Marrakech, d’autre part, préparé, pas à pas, les processus fondamentaux à une mise en œuvre de l’Accord de Paris. Plus que jamais, la volonté politique est la clé. » Mais l’association s’inquiète de voir l’organisation de la COP24 attribuée à la Pologne dont les politiques environnementales « rétrogrades » pourraient freiner la dynamique qu’on avait vu naître lors de la COP21 d’un sentiment d’urgence climatique.

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