L’Egypte s’enlise dans les difficultés économiques

L’Egypte s’enlise dans les difficultés économiques et financières. Le pays a mis en place des réformes économiques drastiques des suites d’une forte dépréciation de sa monnaie nationale. Le coût de la vie explose pour les Egyptiens qui vont devoir subir « deux années difficiles ». Le gouvernement égyptien est obligé de multiplier les douloureuses réformes en vue d’obtenir un prêt de 12 milliards de dollars (10,8 milliards d’euros) du Fonds monétaire international (FMI).

Jeudi 3 novembre dernier, la Banque centrale a décidé de laisser flotter la livre égyptienne, entraînant une dévaluation de près de 50% de la monnaie égyptienne face au dollar. Les prix du carburant se sont immédiatement envolés. Un problème de taille au moment où l’Egypte subit pour le deuxième mois consécutif les conséquences d’une situation géopolitique tendue avec l’Arabie Saoudite : la compagnie saoudienne Aramco a cessé d’approvisionner l’Egypte en pétrole depuis octobre. En l’absence d’information quant à une éventuelle reprise des livraisons, le pays va devoir se tourner vers les marchés internationaux pour s’approvisionner.

Au-delà du prix des transports, celui des biens de première nécessité grimpe aussi dangereusement. Cités par Le Figaro, les habitants du Caire s’emportent : « Comment puis-je vivre alors que le prix du kilo de sucre est passé de 4.5 livres à 10 livres, et que le prix du riz a doublé ? » dénonce un agent de nettoyage qui doit jongler entre son travail dans un grand hôtel et des extras dans un supermarché pour nourrir sa famille. Vendu à 5 livres égyptiennes (environ 0,50 euro) le kilo pendant l’été, le sucre se vend maintenant à plus du double dans les supermarchés et jusqu’à 15 livres sur le marché noir. L’inflation est aujourd’hui de 14%, mais pourrait dépasser les 20% d’ici un an et demi.

Par ailleurs, le programme de réformes égyptien prévoit une nouvelle TVA ainsi qu’une baisse des subventions sur l’électricité. Amr Adly, professeur d’économie à l’Université américaine du Caire, s’attend à une « aggravation de la récession causée par la pénurie de devises étrangères, qui avait déjà conduit à un ralentissement de la production, en raison de la hausse des coûts d’importation ».

Pour pallier le risque de manifestations de masse, les autorités devraient mettre en place des mesures visant à limiter l’impact de la crise sur les plus pauvres. Les salaires des six millions de fonctionnaires seront augmentés de 7%, le minimum vieillesse passera à 500 livres égyptiennes (28 euros) et le nombre de bénéficiaires des aides publiques aux familles sans revenus sera étendu.

Le pays compte également sur la dévaluation de la livre égyptienne pour attirer les investisseurs étrangers et relancer la productivité.

Maroc – La réintégration de l’Union africaine conditionnée par la question du Sahara occidental

Dimanche 6, le roi marocain Mohammed a prononcé son annuel discours du Trône en s’adressant pour la première fois aux Marocains en dehors de leur territoire, depuis Dakar. Alors que le royaume tente actuellement de réintégrer l’Union africaine (UA), le roi a affirmé que le pays souhaitait « retrouver sa place naturelle » en Afrique.

Le roi a réaffirmé la « marocanité immuable » du Sahara occidental dans son discours. Il a tenu à s’adresser à son peuple « depuis le cœur de l’Afrique » pour montrer l’intérêt que le royaume porte au continent ainsi que pour appuyer son offensive diplomatique en Afrique sur la question du Sahara occidental. Le territoire est sous contrôle de Rabat depuis 1975 mais le Front Polisario revendique son indépendance.

Depuis cet été, Mohammed VI a multiplié les actions en faveur d’un retour du Maroc dans l’UA. Le royaume avait quitté l’organisation en 1984 en protestation contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du Front Polisario. La décision doit désormais être soumise à un vote. Mais le gouvernement marocain attend les suites de sa demande d’adhésion à l’UA avec un optimisme affiché. Mohammed VI a rappelé dimanche que la « majorité écrasante » des 54 pays de l’organisation panafricaine appuie la requête marocaine.

Citée par Le 360, une source diplomatique marocaine haut-placée a commenté à l’AFP : « Ce discours restera historique et trace l’avenir de la politique africaine du Maroc », désormais élargie « à l’ensemble du continent » et foncièrement liée à la question du Sahara occidental.

Infographie – Les villes africaines sont de plus en plus chères pour les expatriés

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Luanda, et ses appartements de deux pièces à plusieurs milliers de dollars par mois, était la ville la plus coûteuse au monde depuis 2013 d’après Mercer. La capitale angolaise a été détrônée par Hong Kong cette année, mais la tendance globale des grandes villes africaines ne s’est pas inversée.

Le coût de la vie des expatriés ne cesse de grimper, en témoigne les bonds que font les métropoles africaines dans le classement Mercer : + 15 places pour Abuja, Djibouti et Accra, + 19 places pour Brazzaville ou encore + 29 places pour Le Caire !

Des 40 villes africaines recensées par le classement, la plupart gagnent plusieurs rangs sur les 209 métropoles incluses au total. En ce qui concerne l’Afrique du Nord, Casablanca grimpe au 130e rang du classement, Rabat à la 168e. Alger gagne quelques places et passe 185e tandis que Tunis stagne au 203e rang, ce qui en fait l’une des villes recensées les moins chères pour les expatriés.

Jeune Afrique explique que « pour réaliser son enquête, Mercer prend en compte la vie d’un expatrié occidental. Elle se base donc sur des marques et des standards occidentaux ultra majoritairement importés, par principe plus coûteux. Les dépenses d’éducation, de logement, de sécurité, de loisirs et de consommation sont notamment incluses. L’enquête prend New York comme ville référence et exprime toutes les dépenses en dollars américains — Mercer ne communicant cependant pas d’enveloppe moyenne par habitant. »

Le budget de la Défense algérienne ne connaît pas la crise

En Algérie, la crise a grevé les dépenses de la plupart des postes budgétaires, mais pas celui de la Défense. C’est l’un des rares d’entre eux qui sera encore en hausse en 2017, et la tendance ne devrait pas s’inverser au cours des prochaines années à venir.

Le Jane’s information group, entreprise de renseignement sur la Défense, estimait à 10,46 milliards de dollars le budget de la Défense nationale algérienne pour 2016. Il va passer à 10,86 milliards l’année prochaine et devrait franchir la barre des 11 milliards en 2018.

La Défense est le premier poste budgétaire algérien. Mais sa part dans les dépenses nationales va en fait légèrement baisser sur la durée puisqu’elle devrait passer de 5,9% en 2016 à 5,77% d’ici 2020. En comparaison, TSA rappelle toutefois que le budget de la Défense ne représentait que 4,71% en 2013.

Le budget est alloué dans sa majeure partie (55%) aux dépenses du personnel militaires. Viennent ensuite les acquisitions (20%) puis les opérations et maintenance (20%) et enfin la R&D (0,2%). L’armée de terre accapare à elle seule la moitié du budget annuel.

Maroc – La COP22 approche

Le comité d’organisation de la COP22 a annoncé que le site qui accueillera la conférence internationale sur le climat à partir du 7 novembre à Marrakech est quasiment achevé. Les travaux du site de Bab Ighli, qui s’étend sur près de 300 000 mètres carrés, sont en cours de finalisation à l’approche des cérémonies d’ouverture.

Le site de la conférence est situé à ce qui fut pendant des siècles l’entrée principale de la médina de Marrakech. Ce lieu historique chargé de symboles a été transformé en véritable village (éphémère) pour l’occasion.

Inspiré des « moussems », fêtes agricoles marocaines, le site est délimité en deux zones distinctes : la zone bleue placée sous l’autorité des Nations-Unies où se dérouleront les négociations avec des espaces dédiés aux débats et aux expositions et la zone verte réservée à la société civile, entreprises et associations et divers exposants.

Ce sont 20 000 participants que le Maroc s’apprête à accueillir pour cet événement international majeur qui fera office de vitrine pour le royaume.

L’enjeu majeur de la conférence est d’engager la mise en œuvre concrète de l’accord de Paris, signé l’an dernier par 195 pays pour lutter contre le réchauffement de la planète et qui doit entrer en vigueur ce 3 novembre. La « COP de l’action », comme la désigne la présidence marocaine de la conférence, devra concrétiser les avancées signées en 2015 à Paris.

L’Algérie devrait atteindre l’autosuffisance en ciment en 2017

L’Algérie devrait atteindre l’autosuffisance en ciment en 2017

« L’année 2017 sera celle de la fin de l’importation par l’Algérie du ciment à la faveur des cimenteries réalisées ou en voie de l’être à travers différentes régions du pays, dont les capacités de production globale annuelle devront atteindre les six millions de tonnes », a affirmé, ce dimanche 30 octobre, Abdeslam Bouchouareb, ministre algérien de l’Industrie et des Mines.

Les projets lancés devront permettre au pays d’atteindre « l’autosuffisance en ciment, et d’entamer la phase d’exportation vers l’étranger », a ajouté le ministre, selon des propos rapportés par l’agence officielle.

Ce dernier a inspecté la cimenterie de la commune de Timegtane, dans la wilaya d’Adrar, fruit d’un partenariat algéro-chinois. Les travaux de réalisation ont atteint un taux d’avancement de près de 90% et le projet sera livré fin 2016.

L’industrie publique a été au rendez-vous de la croissance pourrait dire le ministre, notamment au premier semestre 2016 où elle atteignait pas moins de 4,9%. Pour M. Bouchouareb, l’action du gouvernement a été l’un des principaux moteurs de cette croissance et a également entrainé l’industrie privée qui a quant à elle fait un bond de 6,5%. La plus grande satisfaction est toutefois la filière textile qui a connu une croissance de 11% au premier semestre 2016.

L’Expression rappelle quand même que ces « bonnes nouvelles » sont entachées par le « triste » bilan de l’initiative gouvernementale consistant à créer cinq grandes entreprises au Sud du pays dans le domaine de la réalisation d’infrastructures publiques. Les 11 milliards de dinars investis par l’Etat n’ont pas créé les 1700 emplois prévus et des milliers de jeunes du sud de l’Algérie sont aujourd’hui extrêmement déçus, notamment à Adrar.

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