Sécurité : L’Union africaine adopte une charte pour protéger son espace maritime

Ce samedi 15 octobre 2016, plus de 40 pays africains réunis à Lomé ont adopté une charte afin d’assurer la sécurité des espaces maritimes du continent.

Cette charte contraint les Etats signataires à « créer un fond de sécurité et de sûreté maritime », de simplifier « l’accès aux informations » et à insister sur la coopération entre ses pays.

Environ 90% des importations et exportations du continent transitent par l’espace maritime et un grand nombre des corridors commerciaux maritimes les plus stratégiques se trouvent dans l’espace maritime africain.

« C’est un acte politique très important de la part de l’UA parce que l’enjeu de la sécurité du continent est mis en avant comme une priorité et les engagements politiques, juridiques qui accompagnent la charte de Lomé sont essentiels sur la longue durée », explique le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian venu apporter le soutien de la France.

Tunisie : L’UGTT met la pression au gouvernement

L’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) rejette en bloc le projet de budget 2017 du gouvernement tunisien et appelle la population à se mobiliser contre le gel des salaires des fonctionnaires prévu dans le texte pour au moins un an.

L’UGTT n’a pas apprécié de ne pas être consultée pendant l’élaboration du projet de budget 2017, alors que le gouvernement le lui avait assuré. Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, insiste sur les difficultés financières que rencontre le pays et affirme que le projet de budget a été guidé par un objectif de réduction du déficit. Pour autant, la puissante centrale syndicale UGTT, l’une des plus influentes du pays, a appelé toutes les formations syndicales tunisiennes et tous les travailleurs à la mobilisation.

La loi de finances complémentaire 2016 et le budget de l’Etat 2017 ont déjà été approuvés par le Conseil des ministres tunisien, ce qui pour l’UGTT constitue une rupture sans préavis des négociations entamées entre elle et le gouvernement.

L’UGTT est montée au créneau contre ce qu’elle considère comme un manque de concertation et de considération de la part du gouvernement. Sans compter qu’elle lui impute la responsabilité de perturber la stabilité sociale en Tunisie, l’accusant de « rompre le dialogue de façon unilatérale et injustifiée ». Le communiqué de l’organisation syndicale fait état de « son refus catégorique de toutes les mesures contre lesquelles il avait mis en garde […], dont le report des augmentations ».

Jeune Afrique note qu’on pourrait craindre une « escalade sociale » en marge de ces événements, alors même que la Tunisie doit organiser une conférence internationale pour l’investissement les 29 et 30 novembre.

Emploi : Renault France annonce 1000 recrutements supplémentaires en CDI

Le constructeur automobile Renault a annoncé ce mardi le recrutement de 1000 personnes supplémentaires en CDI en France d’ici à la fin de l’année.

 

Les nouveaux recrutements seront « pour moitié dans les usines et pour l’autre moitié dans les autres secteurs du groupe, principalement dans les métiers de l’ingénierie et dans les fonctions tertiaires », explique Renault. « Ils porteront sur toutes les catégories professionnelles (ouvriers, techniciens, ingénieurs et cadres) et s’adresseront aussi bien à des jeunes diplômés qu’à des profils expérimentés ».

Il s’agit plus exactement de postes « d’opérateurs, de conducteurs d’installations, de retoucheurs, d’électromécaniciens, de techniciens de gestion de production, de maintenance ou de qualité fournisseurs, ainsi que sur des managers de fabrication en cours de carrière et des jeunes ingénieurs ».

Renault explique ces nombreux recrutements par les nouveaux projets que la firme a en perspective tels que «  le véhicule autonome, le véhicule connecté et les nouvelles mobilités ».

Pourquoi autant de millennials choisissent de s’expatrier ?

On définit généralement les “millennials” comme cette génération de jeunes gens nés entre les années 1980 et 2000, réputés pour être ultra-curieux et bercés à l’Internet haut débit. Mais ce n’est pas de cette manière qu’ils se considèrent eux-mêmes, ayant dû répondre aux difficultés du marché du travail mondial en allant chercher une carrière intéressante à l’étranger.

 

Pourquoi les ‘’millennials’’ s’expatrient-ils ?

Dans un article du Wall Street Journal, Zachary Bishop, expat en Belgique âgé de 28 ans et d’origine américaine, parle des difficultés que les jeunes expats rencontrent. « Etre un ‘’millennial expat’’ peut être très étrange. Vous vous retrouvez à gérer toutes sortes de demandes pour des permis et des visas face à une bureaucratie interminable et vous finissez par vous dire que non, nous ne sommes pas dans un monde aussi globalisé que ce que l’on croit ».

43% des expatriés dits ‘’millennials’’ disent être motivés par la perspective de nouveaux défis, contre 38% pour la génération d’avant (âgée de 35 à 54 ans) et seulement 30% pour les expats de plus de 55 ans. En 2014, une étude du Boston Consulting Group and Network affirmait que 59% des Américains de 21 à 30 ans interrogés étaient prêts à aller travailler à l’étranger, contre une moyenne globale de 35% sur l’ensemble des interrogés aux Etats-Unis.

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Où vont ces jeunes expats ?

Singapour était cette année la ville préférée des jeunes expats. Avec son très bon réseau de transport public, son excellente nourriture et sa localisation de hub en plein centre de l’Asie (pour des ‘’millennials’’ qui adorent voyager), la cité-état permet également à ses expatriés d’économiser pour plus tard. Quand bien même Singapour est réputée pour son coût de la vie très élevé, les expats bénéficient de nombreuses compensations tels que des salaires plus élevés ou bien des aides à l’emménagement.

Les ‘’millennials’’ ont revus leurs exigences à propos de la vie en général. Ils ne multiplient pas les achats extravagants, n’aiment pas être pressés par le temps et s’inquiètent réellement des problèmes d’argent. Rien de surprenant donc à ce qu’ils accordent de l’importance à d’autres aspects du travail. Selon une enquête de HSBC, les expats millennials sont plus épanouis quand ils considèrent que la culture du travail de leur pays d’accueil est meilleure que celle de leur pays d’origine. Et 52% des expats de moins de 34 ans considèrent que c’est le cas. Les pays qui suscitent le plus d’expériences positives pour les jeunes expats sont la Suède, la Norvège et l’Allemagne.

 

Quelques caractéristiques communes aux jeunes vivant à l’étranger

Qu’ils soient motivés par les politiques publiques, les taxes ou simplement le désir d’aventure, partir vivre et travailler à l’étranger est devenu bien plus qu’une tendance chez les jeunes. Comme l’explique Forbes, les ‘’millennials’’, qui se voient plus que toute autre génération comme appartenant à une vaste communauté mondiale, ne s’inquiètent pas de devoir s’adapter à une nouvelle culture et un environnement complètement différent. Au contraire, ce genre de perspectives les attirent plus qu’autre chose.

D’après le Conseil des conseillers économiques américain, les jeunes adultes sont bien moins enclins à devenir propriétaires que leurs pairs des générations précédentes, et le fait de vivre à l’étranger favorise cette tendance.

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Autre point important de la culture des millennials aujourd’hui : la possibilité de communiquer avec le monde entier. Les jeunes d’aujourd’hui vivent dans le monde du contact instantané. Avec les nouvelles technologies, la communication est plus spontanée, et surtout visuelle.

Le brassage des cultures entre expats n’en est pas fini. D’après un article de MoneyTalksNews, quatre des cinq pays où les expats s’installent le plus – les Etats-Unis, la France, l’Australie et le Royaume-Uni – sont aussi parmi les cinq pays d’où les expats viennent le plus.

Le PJD gagne les législatives marocaines, Benkirane reste Premier ministre

Au Maroc, le parti islamique du PJD (Parti de la Justice et du développement), qui tient les rênes du pays depuis 5 ans, a de nouveau remporté les législatives le 7 octobre dernier. Disposant de 125 des 395 sièges de l’Assemblée, il réaffirme sa position de premier parti du pays et distance le PAM (Parti authenticité et modernité), plus proche du roi, de 23 sièges.

Le roi a donc reconduit le Premier ministre sortant Abdelilah Benkirane dans ses fonctions. Peu de changements sont à attendre de l’actuelle coalition gouvernementale.

Obtenir la majorité absolue au Maroc est a priori impossible du fait de la structure du système électoral qui garantit le multipartisme et réserve en outre 90 sièges aux femmes candidates de moins de 40 ans. Le PJD n’a donc pas la majorité absolue et va devoir former une coalition avec d’autres partis.

Bien que le PJD ait la main sur le Parlement, c’est en réalité largement en faveur de l’institution monarchique que le rapport de forces s’établit, comme le rappelle Le Monde. C’est le roi Mohammed VI qui gère les décisions en matière de sécurité, de politique étrangère ou encore de religion. Et en-dehors des instances non élues et de l’économie, les partisans du roi contrôlent encore largement la Chambre des représentants. Selon la Constitution marocaine, le Premier ministre préside le gouvernement, et émet seulement des recommandations sur des questions.

Il n’y a pas de date limite quant à la création du nouveau gouvernement mais celle-ci devrait intervenir dans les prochaines semaines pour éviter tout blocage institutionnel et permettre au projet de loi de Finances 2017 d’être adopté fin décembre.

Regain d’austérité pour le budget algérien 2017

Le 4 octobre dernier, le gouvernement algérien a présenté un projet de loi de finances en conseil des ministres, lequel est de nouveau axé sur la maîtrise des dépenses publiques. Il devrait en découler une réduction des dépenses d’équipement et une hausse du prix des produits de base.

La crise financière continue à secouer l’Algérie. Selon plusieurs estimations, l’épargne pétrolière du pays devrait s’épuiser courant 2017. Le budget prévisionnel qui a été présenté début octobre pour l’année 2017 se base sur un baril à 50 dollars (contre 37 dans les précédentes copies). Jeune Afrique cite toutefois Alexandre Kateb, économiste pour la société de finances Tell Group et membre de la « task force », le groupe d’intervention composé de six experts qui accompagne le Premier ministre, pour insister sur la faiblesse de ce prix. « L’accord d’Alger a créé un plancher psychologique aux alentours de 50 dollars le baril. Pour autant ce n’est pas suffisant pour redresser les finances de l’Algérie, qui a besoin d’un baril supérieur à 80 dollars ».

Le gouvernement algérien va donc continuer son rabotage budgétaire, lequel se poursuit maintenant depuis trois ans. L’objectif du projet de loi de finances est de réduire de moitié le déficit budgétaire pour qu’il n’atteigne que 8% du PIB en 2017, contre 15% en 2016.

Jeune Afrique note que les coupes budgétaires concernent essentiellement les dépenses d’équipement, réduites de 28%. Ainsi, plusieurs projets du programme quinquennal 2014-2019 sont d’ores et déjà gelés.

Dès janvier, les prix vont augmenter pour des produits de consommation courants comme l’électricité, la téléphonie, le tabac ou encore certains produits alimentaires. Les taxes vont également augmenter, à l’image de la TVA qui devrait passer de 17 à 19%.

Le texte suscite déjà des débats houleux à l’Assemblée. Certains parlementaires manifestent déjà leur opposition.

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