Un attentat en Belgique crée la polémique avec les autorités diplomatiques algériennes

Samedi 6 août dernier, un ressortissant algérien résidant illégalement en Belgique a attaqué à la machette deux policières à Charleroi avant d’être abattu par une troisième. La polémique s’est développée autour de l’événement en marge des déclarations du secrétaire d’État belge à l’Asile et à la Migration, Theo Francken. Celui-ci a dit vouloir expulser un maximum d’étrangers criminels et citait le cas de l’agresseur, Khaled Babouri, qui avait reçu deux ordres de quitter le territoire mais ne les avait pas respectés.

D’après les autorités belges, le manque de coopération de l’Algérie en matière d’immigration clandestine serait en cause. Theo Francken a affirmé que « les retours forcés vers l’Algérie restent problématiques, malgré des années de négociations européennes et bilatérales ».

Mais l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, a rapidement fait taire ces accusations. D’après lui, « la coopération entre l’Algérie et la Belgique existe : elle est pragmatique, elle est constructive. On n’a pas besoin d’accords bilatéraux de réadmission. Avec tous les pays, nous avons une très bonne coopération en matière de réadmission de ceux qui séjournent de manière irrégulière ». Pour appuyer ses déclarations, Amar Belani a cité le bilan de 155 Algériens en situation irrégulière rapatriés en 2015. Il a par ailleurs affirmé que la Belgique n’avait fourni aucune demande concernant le rapatriement de Khaled Babouri.

L’Office des étrangers belge a effectivement confirmé la position d’Amar Belani : le cas Khaled Babouri n’avait pas été soumis à l’Algérie parce que « les éléments analysés n’ont pas laissé penser qu’il s’agissait d’un dossier prioritaire ». Le porte-parole de l’institution, Dominique Ernould maintient tout de même que la conclusion d’un accord bilatéral de réadmission avec l’Algérie reste nécessaire. Il a dénoncé les problèmes de coopération qui peuvent exister avec l’ambassade algérienne en Belgique du fait du turn-over rapide des ambassadeurs. Cette situation ne garantit pas de continuité dans leurs politiques diplomatiques alors qu’un accord bilatéral de réadmission fournirait une base juridique et légale solide.

Par ailleurs, l’état de santé des deux policières agressées à la machette (l’une d’elles est d’ailleurs d’origine algérienne) s’améliore et toutes deux sont conscientes.

Ethiopie, Nigeria, Maroc, Ghana et Sénégal : 5 pays africains qui offrent des « perspectives économiques intéressantes » pour les investisseurs internationaux

Ce mardi 9 août, Havas Horizons a publié la 2e édition de son étude sur le financement de la croissance africaine réalisée auprès de 55 institutions financières et bancaires du 14 janvier au 29 février derniers. Havas Horizons, service dédié aux pays émergents créé à l’initiative de l’Institut Choiseul et de l’agence Havas, interroge ici les investisseurs internationaux sur les perspectives économiques africaines à court et moyen terme. 

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Alors que l’Afrique subit les conséquences de la décélération de la croissance mondiale, de la chute des cours du pétrole, ou encore de la baisse de la demande chinoise et du ralentissement de l’économie américaine, son rythme de croissance ralentit légèrement. Dans ce contexte, les économies africaines ont pris acte de la nécessité de changer de modèle de développement. Elles sont de plus en plus nombreuses à accélérer la diversification de leur économie dans des domaines en forte expansion tels que la finance, le BTP ou les télécommunications.

 

5 pays plébiscités par les investisseurs étrangers

L’étude fait ressortir cinq pays qui, malgré des profils très différents en termes de tailles ou de niveaux de développement, affichent des « perspectives économiques intéressantes pour les investisseurs ».

L’Ethiopie est citée par la majorité des investisseurs. Derrière elle, on trouve le Nigeria, première économie du continent. Ensuite, le Maroc (qui n’était pas dans ce top 5 l’année dernière), le Ghana et le Sénégal sont particulièrement plébiscités par les investisseurs étrangers.

 

Les projets énergétiques ont la côte en Afrique

Constat intéressant de l’étude, l’investissement dans les projets énergétiques attire de plus en plus alors qu’il pouvait être considéré comme risqué il y a encore peu de temps. 65% des investisseurs interrogés estiment que l’énergie est un « moteur de développement économique pour l’Afrique ». Près de la moitié des sondés qui se sont déjà investi dans un projet énergétique en 2015 veulent le maintenir voire le renforcer cette année. C’est l’énergie solaire qui est la solution énergétique jugée la plus prometteuse d’ici 2020 et l’Afrique est tout à fait en adéquation avec la tendance globale de développement des énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles.

Havas Horizons note toutefois que si 94% des investisseurs interrogés considèrent que l’Afrique peut devenir « une référence mondiale dans la production d’énergies nouvelles », le secteur bute encore sur les freins à l’investissement que sont les risques juridiques et les risques liés à la gouvernance ou le déficit d’infrastructures.

Un gisement important de gaz découvert au Maroc

Ce 8 août, la compagnie d’exploration britannique Sound Energy a annoncé une découverte « significative de gaz » d’un « bon débit » à l’est du Maroc, dans la province de Tendrara, près de 4 mois après le début du forage dans la région.

Les premières estimations révèlent que l’écoulement de gaz une fois stabilisé représente 17,0 millions de pieds cubes par jour, soit quelques 500 000 mètres cubes, et un potentiel de plus de 6 milliards de mètres cubes par an.

Pour les responsables de la compagnie, c’est « un chiffre nettement supérieur aux attentes initiales et qui représente un taux très commercialisable ». Le directeur général de la société, estime même que « le potentiel dans cette région pourrait transformer l’industrie du gaz marocain ».

Les réserves découvertes à ce jour pourraient s’étendre au-delà de la zone déjà identifiée par Sound Energy. La firme devrait lancer la construction d’un troisième puits avant la fin de l’année pour confirmer cela.

La France n’est plus le premier exportateur de blé européen

Cette année, la France va perdre son leadership européen d’exportateur de blé au profit de l’Allemagne.

On annonçait 2016 comme l’année de la pire récolte agricole de l’histoire récente et les statistiques se confirment. Michel Portier, directeur d’Agritel, société de gestion du risque des prix des matières premières agricoles, a annoncé « des rendements en baisse de 30% par rapport à 2015, qui avait été une année record ».

La France n’a produit que 28,7 millions de tonnes de céréales cette année, contre 40,9 millions en 2015. 55% de la récolte de l’année seront consommés directement en France pour l’alimentation humaine et pour nourrir le bétail, soit 16 millions de tonnes de céréales. 7 millions de tonnes seront ensuite exportées vers le reste du marché unique européen.

Cela ne laissera que 5,1 millions de tonnes de blé disponibles pour l’export vers des pays tiers hors UE contre les 13 millions de 2015. L’Algérie et le Maroc sont les principaux clients des exportateurs de blé français. Ils pourront se rabattre sur la production allemande qui pourra, elle, exporter 6,5 millions de tonnes.

La mauvaise récolte de l’année « représente une perte de 2 milliards d’euros de l’excédent commercial seulement pour le blé, et de 3 milliards si on ajoute les autres cultures (orge, blé dur, pois, maïs…) » d’après Michel Portier.

En ce qui concerne le chiffre d’affaire des exploitants, il va passer de 1480€ en 2015 à un peu plus de 700€ par hectare cette année. Le Figaro note que, pour venir en aide aux agriculteurs, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a déjà prévu un plan comprenant entre autres des allégements de charges fiscales, sociales et financières qui devrait être détaillé fin août.

Où fait-il bon vivre dans la zone Euro-Méditerranée ?

 

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Les villes d’Europe de l’ouest sont les mieux notées en termes de qualité de vie, en particulier les grandes villes allemandes. Munich, Düsseldorf et Francfort sont dans le top 5 des meilleures destinations de la région. Des villes ou des capitales majeures en Europe ont perdu de nombreuses places dans le classement du fait de troubles sociaux ou d’attaques terroristes répétés ces derniers temps comme Paris classée 71e, Londres classée 72e ou encore Madrid classée 84e.

Les capitales d’Europe centrale et de l’est sont toujours relativement bien classées. Par rapport à 2015, Prague, Lubiana et Budapest maintiennent leur rang. Dans la région, ce sont Kiev en Ukraine, St Pétersbourg et Moscou en Russie qui sont les moins bien classées.

Au Moyen-Orient, les Emirats Arabes Unis classent deux villes dans le top 5 régional. A noter que la région compte trois villes parmi les 10 villes les moins agréables à vivre d’après le rapport Mercer 2016 Quality of living : Damas en Syrie, Sanaa au Yémen et Bagdad en Irak.

Chaque année, Mercer publie un classement des villes les plus agréables à vivre dans le monde. Le rapport s’adresse principalement aux firmes qui envoient leurs salariés travailler à l’international. La sécurité est un indicateur clé dans le rapport puisqu’elle compte pour beaucoup lorsque les entreprises décident d’expatrier leurs employés. Elles ont besoin de données précises et fiables pour déterminer les coûts que peuvent engendrer une détérioration des conditions de vie au moment de dédommager les expatriés.

La Tunisie réalise un emprunt international de 500 millions de dollars US

La Banque centrale tunisienne (BCT) a annoncé jeudi 4 août l’émission de garantie par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) d’un montant de 500 millions de dollars US. Le taux d’intérêt annuel de cette émission sera de 1.416 % payable semestriellement et échelonnée sur 5 ans avec une date d’échéance fixée au 5 août 2021.

L’emprunt a été réalisé mercredi 3 août sous la direction de Slim Chaker, ministre des Finances tunisien, et Chedly Ayari, gouverneur de la BCT, dans la salle des marchés de la BCT avec l’assistance de deux banques d’affaires américaines arrangeuses, JP Morgan et Goldman Sachs. L’opération a été réalisée dans le cadre de la loi du 12 juillet 2016 adoptée par l’ARP prévoyant la mobilisation des ressources extérieures au titre de l’année 2016.

L’émission a été effectuée à des conditions financières avantageuses en termes de taux d’intérêt et de montant de soumissions. L’USAID a émis un coupon exceptionnellement bas pour un pays de la région, en fait c’est le taux le plus bas enregistré pour un emprunt tunisien avec garantie américaine. En comparaison, Tunis avait levé 485 millions de dollars à un taux de 1,686% en 2012 puis 500 millions de dollars à un taux de 2,452% en 2014.

« Cette émission a été effectuée à des conditions financières avantageuses […] à la faveur d’un book d’ordre très large et diversifié comprenant une base d’investisseurs de qualité, et d’un montant de soumissions dépassant de 6 fois le montant annoncé, soit plus de 3 milliards de dollars US » s’est félicité la BCT.

D’après Jeune Afrique, la Tunisie pourrait être amenée à émettre un autre emprunt international en euros cette fois-ci pour financer le budget 2016 du pays qui prévoit un déficit de 3,66 milliards de dinars. Une autre option encore serait l’émission d’un emprunt conforme à la finance islamique (sukuk) de milliard de dirhams comme prévu dans la loi de finances.

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