Qu’est-ce qu’on pense de l’élection de Trump à la COP22 ?

Coup dur pour les défenseurs de l’environnement : Donald Trump, un climato-sceptique notoire, vient d’être élu à la tête des Etats-Unis, le second plus grand pollueur au monde derrière la Chine. Certains craignent que celui qui avait fait s’indigner les médias et les réseaux sociaux en appelant le réchauffement climatique « un complot créé par la Chine » mette en danger les engagements des Etats-Unis en faveur d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre du pays.

 

Les engagements des Etats-Unis en faveur du climat mis en danger ?

Beaucoup craignent que la cause climatique perde l’un de ses principaux alliés avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Certes Bush n’avait pas ratifié le Protocole de Kyoto, ainsi les préoccupations climatiques états-uniennes ne datent-elles véritablement que du mandat d’Obama. Mais les Etats-Unis sont aujourd’hui indispensables à une action concertée de la communauté mondiale pour lutter contre le réchauffement climatique : le pays est responsable à lui seul de près de 15% des émissions de CO2 dans le monde chaque année.

Donald Trump a promis durant sa campagne un retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris. Mais le texte a entre-temps été ratifié par Barack Obama et est depuis entré en vigueur. Trump est donc dans l’obligation d’attendre au moins trois ans avant de pouvoir se débarrasser des engagements états-uniens. Mais il peut par contre revenir sur certaines mesures phares qu’Obama avait prises en faveur du climat. RFI craint par exemple une dérégulation de l’exploitation du gaz de schiste ou l’annulation de la fermeture de plusieurs centrales à charbon.

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En 2012, Trump tweetait : “Le concept du réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois pour rendre l’industrie américaine moins compétitive”. Cette déclaration a été largement reprise par ses détracteurs pendant la campagne présidentielle.

 

Quelles réactions à la COP22 ?

Pour autant, les délégués de la COP22 que le magazine L’Usine Nouvelle a approché ne paniquent pas. Venus négocier la mise en œuvre des engagements signés par la communauté internationale à Paris l’année dernière, ils estiment que Washington ne peut que se rendre à l’évidence.

Pour M. Iba Niang, membre de la délégation de Côte d’Ivoire, Trump « a fait des promesses, qu’il ne peut pas tenir » et il va forcément devoir décevoir ses électeurs sur la question. « La réalité va être telle qu’il va devoir réviser sa position. Celui qui pollue est obligé de payer : on va forcément lui demander des comptes. Même s’il ne croit pas au réchauffement climatique, il va le subir ».

La délégation américaine était quant à elle plus morose à l’annonce du résultat de ces présidentielles. Mariana Panuncio-Feldman, représentante de WWF à la Cop22, estime que « les élections d’hier auront nécessairement un effet sur le ton des négociations mais nous savons que notre objectif reste le même… ».

Il est en tout cas très peu probable que Trump suive gentiment les engagements pris par son prédécesseur. Dans ce cas, on peut craindre un effet boule de neige : si les Etats-Unis finissent par se retirer de l’accord de Paris, qu’adviendra-t-il des engagements de la Chine qui avait agi de concert avec l’autre géant pollueur lors de la COP21 ?

Maroc-Sénégal : Un partenariat autour de l’agriculture.

 

Le 7 novembre, au lendemain de son discours célébrant la Marche verte et prononcé depuis la capitale sénégalaise Dakar, Le Roi Mohammed 6 ainsi que chef d’Etat sénégalais Macky sall ont présidés la cérémonie de signature de la convention relative à l’établissement d’un programme de partenariat entre le Maroc et le Sénégal dans le domaine de l’agriculture.

« Ce partenariat s’inscrit dans le cadre d’une coopération agricole déjà très active entre le Maroc et le Sénégal », explique le ministre de l’agriculture Aziz Akhannouch

L’objectif principal de cette convention est de « toucher directement près de 7.000 petits agriculteurs et près de 70.000 cumulés d’ici 5 ans » en « créant avec le ministère sénégalais de l’Agriculture, un fonds de garantie avec une disponibilité immédiate de plus de 100 millions de DH de crédits à distribuer » a précisé le ministre.

Il ajoute que « le Groupe Crédit agricole du Maroc mettra à disposition son expertise en matière d’ingénierie de financement, tout en ayant une contribution financière directe à hauteur de 1,5 million d’euros au dispositif”, tandis que “le Groupe Banque centrale populaire via l’AMIFA, déjà implantée au Sénégal, apportera une contribution financière additionnelle de 1,5 million d’euros, outre l’accès à ses réseaux et l’utilisation de son back office ».

L’Egypte s’enlise dans les difficultés économiques

L’Egypte s’enlise dans les difficultés économiques et financières. Le pays a mis en place des réformes économiques drastiques des suites d’une forte dépréciation de sa monnaie nationale. Le coût de la vie explose pour les Egyptiens qui vont devoir subir « deux années difficiles ». Le gouvernement égyptien est obligé de multiplier les douloureuses réformes en vue d’obtenir un prêt de 12 milliards de dollars (10,8 milliards d’euros) du Fonds monétaire international (FMI).

Jeudi 3 novembre dernier, la Banque centrale a décidé de laisser flotter la livre égyptienne, entraînant une dévaluation de près de 50% de la monnaie égyptienne face au dollar. Les prix du carburant se sont immédiatement envolés. Un problème de taille au moment où l’Egypte subit pour le deuxième mois consécutif les conséquences d’une situation géopolitique tendue avec l’Arabie Saoudite : la compagnie saoudienne Aramco a cessé d’approvisionner l’Egypte en pétrole depuis octobre. En l’absence d’information quant à une éventuelle reprise des livraisons, le pays va devoir se tourner vers les marchés internationaux pour s’approvisionner.

Au-delà du prix des transports, celui des biens de première nécessité grimpe aussi dangereusement. Cités par Le Figaro, les habitants du Caire s’emportent : « Comment puis-je vivre alors que le prix du kilo de sucre est passé de 4.5 livres à 10 livres, et que le prix du riz a doublé ? » dénonce un agent de nettoyage qui doit jongler entre son travail dans un grand hôtel et des extras dans un supermarché pour nourrir sa famille. Vendu à 5 livres égyptiennes (environ 0,50 euro) le kilo pendant l’été, le sucre se vend maintenant à plus du double dans les supermarchés et jusqu’à 15 livres sur le marché noir. L’inflation est aujourd’hui de 14%, mais pourrait dépasser les 20% d’ici un an et demi.

Par ailleurs, le programme de réformes égyptien prévoit une nouvelle TVA ainsi qu’une baisse des subventions sur l’électricité. Amr Adly, professeur d’économie à l’Université américaine du Caire, s’attend à une « aggravation de la récession causée par la pénurie de devises étrangères, qui avait déjà conduit à un ralentissement de la production, en raison de la hausse des coûts d’importation ».

Pour pallier le risque de manifestations de masse, les autorités devraient mettre en place des mesures visant à limiter l’impact de la crise sur les plus pauvres. Les salaires des six millions de fonctionnaires seront augmentés de 7%, le minimum vieillesse passera à 500 livres égyptiennes (28 euros) et le nombre de bénéficiaires des aides publiques aux familles sans revenus sera étendu.

Le pays compte également sur la dévaluation de la livre égyptienne pour attirer les investisseurs étrangers et relancer la productivité.

Maroc – La réintégration de l’Union africaine conditionnée par la question du Sahara occidental

Dimanche 6, le roi marocain Mohammed a prononcé son annuel discours du Trône en s’adressant pour la première fois aux Marocains en dehors de leur territoire, depuis Dakar. Alors que le royaume tente actuellement de réintégrer l’Union africaine (UA), le roi a affirmé que le pays souhaitait « retrouver sa place naturelle » en Afrique.

Le roi a réaffirmé la « marocanité immuable » du Sahara occidental dans son discours. Il a tenu à s’adresser à son peuple « depuis le cœur de l’Afrique » pour montrer l’intérêt que le royaume porte au continent ainsi que pour appuyer son offensive diplomatique en Afrique sur la question du Sahara occidental. Le territoire est sous contrôle de Rabat depuis 1975 mais le Front Polisario revendique son indépendance.

Depuis cet été, Mohammed VI a multiplié les actions en faveur d’un retour du Maroc dans l’UA. Le royaume avait quitté l’organisation en 1984 en protestation contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du Front Polisario. La décision doit désormais être soumise à un vote. Mais le gouvernement marocain attend les suites de sa demande d’adhésion à l’UA avec un optimisme affiché. Mohammed VI a rappelé dimanche que la « majorité écrasante » des 54 pays de l’organisation panafricaine appuie la requête marocaine.

Citée par Le 360, une source diplomatique marocaine haut-placée a commenté à l’AFP : « Ce discours restera historique et trace l’avenir de la politique africaine du Maroc », désormais élargie « à l’ensemble du continent » et foncièrement liée à la question du Sahara occidental.

Infographie – Les villes africaines sont de plus en plus chères pour les expatriés

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Luanda, et ses appartements de deux pièces à plusieurs milliers de dollars par mois, était la ville la plus coûteuse au monde depuis 2013 d’après Mercer. La capitale angolaise a été détrônée par Hong Kong cette année, mais la tendance globale des grandes villes africaines ne s’est pas inversée.

Le coût de la vie des expatriés ne cesse de grimper, en témoigne les bonds que font les métropoles africaines dans le classement Mercer : + 15 places pour Abuja, Djibouti et Accra, + 19 places pour Brazzaville ou encore + 29 places pour Le Caire !

Des 40 villes africaines recensées par le classement, la plupart gagnent plusieurs rangs sur les 209 métropoles incluses au total. En ce qui concerne l’Afrique du Nord, Casablanca grimpe au 130e rang du classement, Rabat à la 168e. Alger gagne quelques places et passe 185e tandis que Tunis stagne au 203e rang, ce qui en fait l’une des villes recensées les moins chères pour les expatriés.

Jeune Afrique explique que « pour réaliser son enquête, Mercer prend en compte la vie d’un expatrié occidental. Elle se base donc sur des marques et des standards occidentaux ultra majoritairement importés, par principe plus coûteux. Les dépenses d’éducation, de logement, de sécurité, de loisirs et de consommation sont notamment incluses. L’enquête prend New York comme ville référence et exprime toutes les dépenses en dollars américains — Mercer ne communicant cependant pas d’enveloppe moyenne par habitant. »

Le budget de la Défense algérienne ne connaît pas la crise

En Algérie, la crise a grevé les dépenses de la plupart des postes budgétaires, mais pas celui de la Défense. C’est l’un des rares d’entre eux qui sera encore en hausse en 2017, et la tendance ne devrait pas s’inverser au cours des prochaines années à venir.

Le Jane’s information group, entreprise de renseignement sur la Défense, estimait à 10,46 milliards de dollars le budget de la Défense nationale algérienne pour 2016. Il va passer à 10,86 milliards l’année prochaine et devrait franchir la barre des 11 milliards en 2018.

La Défense est le premier poste budgétaire algérien. Mais sa part dans les dépenses nationales va en fait légèrement baisser sur la durée puisqu’elle devrait passer de 5,9% en 2016 à 5,77% d’ici 2020. En comparaison, TSA rappelle toutefois que le budget de la Défense ne représentait que 4,71% en 2013.

Le budget est alloué dans sa majeure partie (55%) aux dépenses du personnel militaires. Viennent ensuite les acquisitions (20%) puis les opérations et maintenance (20%) et enfin la R&D (0,2%). L’armée de terre accapare à elle seule la moitié du budget annuel.

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