Recruter des talents et trouver des partenaires d’affaire dans le bassin méditerranéen nécessite une certaine connaissance des marchés locaux, de leur politique d’attractivité économique, de leurs rapports avec les investisseurs étrangers. Les options qui s’offrent aux entreprises en mal de développement à l’international en Méditerranée sont nombreuses et variées.Le Maroc s’illustre pour sa part par une politique économique attractive pour les investisseurs étrangers (développement des infrastructures, fiscalité attrayante, soutien aux créations d’entreprises).
1. Le Maroc, terre d’asile pour les investisseurs étrangers
Depuis les dernières années, le Maroc a mis en place une stratégie volontariste pour attirer les investisseurs étrangers. Celle-ci a plutôt bien marché : elle a fait du pays l’un des plus attractifs du monde arabe. Si on considère que les investisseurs étrangers ne sont souvent guère scrupuleux en termes de ressources humaines, le Maroc a privilégié la promotion de son développement technique et a fait miroiter aux investisseurs l’accès au marché intérieur marocain. Au niveau national, le Maroc a mis en place toute une batterie de programmes visant à encourager ses entreprises : agences de facilitation des investissements, aide à la création d’entreprise, centres régionaux d’investissement. Cela dit, ces agences privilégient plutôt les IDE que les investissements des nationaux.
La stratégie marocaine porte donc ses fruits : les investisseurs étrangers s’implantent de plus en plus dans le royaume et, au-delà de leurs secteurs de prédilection traditionnels (tourisme, textile, industrie), opèrent désormais dans des secteurs plus innovants (automobile, aéronautique et activités de sous-traitance mécaniques liées).
2. Les efforts considérables du royaume en termes de ressources humaines
Bien conscient que les investisseurs étrangers peuvent avoir des standards assez exigeants en termes de ressources humaines, le Maroc s’est aussi engagé depuis une dizaine d’années à travailler sur son développement humain et social. Le pays s’engage à différents niveaux : amélioration de sa formation initiale par la création de partenariats entre ses universités et de prestigieuses écoles étrangères, programmes de réduction des déficits sociaux en zones rurales, incitation à l’embauche par le biais de subventions et d’avantages fiscaux aux entreprises implantées sur le sol national.
3. La mise à l’agenda de réformes institutionnelles en faveur des investisseurs étrangers
L’Etat marocain est par ailleurs en train de faire évoluer ses institutions et de se mettre en retrait par rapport aux activités de production. Il se concentre désormais sur la régulation, la supervision et le contrôle d’un secteur privé en pleine expansion. Les flux d’IDE entrants s’expliquent surtout par les privatisations suite à un ambitieux programme lancé en 1990.
Le temps des réformes est donc venu pour l’administration qui devrait permettre l’accès à des prestations de meilleure qualité à moindre coût.